Les dirigeants des pays d’Asie du Sud-Est se sont retrouvés samedi dans la capitale indonésienne, Jakarta, en présence du leader de la junte birmane, Min Aung Hlaing, pour une réunion de crise sur la Birmanie, où plus de 700 personnes sont mortes depuis le coup d’Etat du 1er février. Les dirigeants des pays d’Asie du Sud-Est se sont retrouvés, samedi 24 avril à Jakarta, pour une réunion de crise sur la Birmanie, où la répression sanglante de l’armée a fait plus de 700 morts depuis le coup d’Etat militaire du 1er février. La réunion s’est tenue en présence de Min Aung Hlaing, le leader de la junte, qui a effectué en Indonésie son premier déplacement à l’étranger depuis que les forces birmanes ont confisqué le pouvoir et assigné à résidence la cheffe du gouvernement civil, Aung San Suu Kyi.
Les dirigeants des pays de l’Association des nations d’Asie du Sud-Est (Asean) se sont penchés dans la capitale indonésienne sur la crise birmane qui s’aggrave et menace de déstabiliser la région. Des manifestations de masse contre le coup d’Etat ont été réprimées dans le sang en Birmanie et environ 250 000 personnes ont fui les troubles, selon un rapporteur spécial de l’ONU. Le président indonésien Joko Widodo et le sultan de Brunei, pays qui préside l’Asean actuellement, ont accueilli les dirigeants de la plupart des 10 nations de l’organisation qui comprend aussi la Birmanie, Singapour, la Malaisie, le Cambodge, la Thaïlande, le Vietnam, les Philippines et le Laos. Les dirigeants de Thaïlande, des Philippines et du Laos étaient représentés par des ministres. La réunion, fermée aux médias, a été organisée au secrétariat de l’Asean, placé sous haute sécurité. Un communiqué était attendu à l’issue de la réunion à huis clos. Le président indonésien, Joko Widodo, a appelé samedi la junte à la fin des violences et au retour de la démocratie en Birmanie. « Le premier engagement demandé est que l’armée birmane cesse l’usage de la violence et que toutes les parties fassent preuve de retenue pour réduire les tensions », a déclaré le dirigeant du plus grand pays de la région. « La violence doit cesser, la stabilité et la paix en Birmanie doivent être restaurés. » Dans son discours, le Premier ministre malaisien Muhyiddin Yassin a appelé à une fin immédiate des violences contre les civils et à la libération des prisonniers. Il a demandé à ce que des représentants de l’Asean reçoivent un « accès en Birmanie à toutes les parties concernées ».
