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Conseil des Droits de l’Homme. La mise au point !

Dans sa dernière sortie, jeudi dernier, le Conseil des Droits de l’Homme a surtout versé dans la critique, devant l’absence de professionnalisme des journalistes. Néanmoins, le CNDH vient de rappeler que les textes fondamentaux de l’Etat algérien, en tête la Constitution, consacrent les libertés d’expression et de presse, affirmant que les libertés de presse et d’expression « sous-tendent les fondements d’un Etat de droit, pour être la base de la transparence et de la reddition de comptes ». Dans un communiqué laconique, l’institution de Lazzar Bouzid sort d’un long mutisme, devant tous les bouleversements qui ont émaillé l’échiquier politico- économico- social, en se positionnant sur l’actualité qui fait les choux gras du quotidien du citoyen algérien, en cette conjoncture particulière marquée par la crise sanitaire du Covid-19. Alors que nous l’avons apostrophé à maintes reprises sur la position du CNDH quant aux événements prévalant dans le pays, les restrictions des libertés, la liberté d’expression, le Hirak et l’emprisonnement des activistes des Droits de l’Homme, il se plaignait que son institution n’ait pas été saisie par les citoyens pour en connaître sa position et partant, sa médiation à intervenir pour calmer les esprits en effervescence devant son silence absolu. Néanmoins, et après ce mutisme inexplicable devant l’évolution de la donne politico-sociale qui coïncide avec la rentrée sociale, Lazzar Bouzid apporte sa contribution, via un message laconique, pour exprimer sa position face à ce qui se passe dans le pays après que les ONG internationales l’aient devancé dans sa démarche. L’on s’interroge sur ce fait : s’agit-il de défaillance communico- communicative d’un Conseil des Droits de l’Homme qui, pour rappel, a remplacé celui de Me Farouk Ksantini qui était intransigeant en matière de promotion des Droits de l’Homme en Algérie? Toutefois, le communiqué de ce jeudi dernier se veut être beaucoup plus une mise au point qu’une thérapie de secours pour apaiser la grogne. Selon son contenu, il « n’existe pas de libertés absolues d’expression et de presse » dans le monde de la presse, car les traités internationaux notamment le Pacte international, relatif aux droits civils et politiques, prévoit en son article 19, une série de restrictions sur ces libertés, à savoir la sauvegarde de l’ordre public, de la sécurité nationale, de la réputation d’autrui et de la santé ainsi que la moralité publiques », précise le communiqué qui a sanctionné la réunion du bureau du CNDH, consacrée à la définition du programme d’action pour le prochain semestre. Or et selon le communiqué, ces restrictions doivent être imposées en vertu d’une loi et à la mesure de l’objectif qu’elles tendent à concrétiser à la faveur d’une société démocratique ». Le CNDH, et contrairement à ce qui a été attendu de sa part, n’a pas appelé à l’apaisement ou de préférence à l’ouverture du dialogue entre parties concernées mais plutôt il s’est positionné unilatéralement en appuyant certaines thèses jugées obsolètes. Par rapport au volet du Hirak, le CNDH estime que « le Hirak populaire authentique était, à part entière, une des formes de la pratique de la liberté d’expression de façon collective. La liberté d’expression est le plus important moyen ayant mis un terme à la farce du 5ème mandat ». Par ailleurs, cette liberté « est parmi les outils majeurs de l’édification de l’Algérie nouvelle qui demeure dénuée de sens, en l’absence de la liberté des journalistes à exprimer leurs opinions de manière professionnelle « . Signalons que Le Premier ministre, Abdelaziz Djerad, avait reçu, rapidement, le président du Conseil national des Droits de l’Homme, Bouzid Lazhari, selon le communiqué des services du Premier ministère où il a été question, lors de cette rencontre, que le président du Conseil national des Droits de l’Homme remette au Premier ministre « une copie du rapport annuel sur la situation des Droits de l’Homme en Algérie pour l’année 2019 et ce, conformément à l’article 199 de la Constitution », précise la même source.

À propos NADIRA FOUDAD

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