Commune de Béjaïa. L’EPIC pour la collecte des déchets opérationnel avant l’été prochain

La commune de Bejaïa se dote désormais d’un EPIC (établissement public à caractère industriel et commercial) qui se chargera de la collecte des ordures ménagères. En effet, l’établissement à caractère industriel et commercial (EPIC) dénommée «Bougie Provert» devrait entamer son activité de gestion et collecte des déchets ménagers avant le lancement officiel de la saison estivale prochaine. C’est ce qu’a déclaré son directeur M. Zahir Bennaceur en l’occurrence sur les ondes de la radio locale.  » Un avis d’appel d’offre national est paru dans deux quotidiens nationaux pour l’acquisition d’un premier lot de matériel composé de 17 bennes-tasseuses, d’un camion 15 tonnes, d’un retrochargeur et de quatre véhicules utilitaires. Le jugement des offres est prévu pour le 11 mai 2023″, a-t-il affirmé sur le même canal. Par ailleurs, une opération de recrutement restreinte des cadres gestionnaires, chauffeurs et agents d’entretien est lancé en coordination avec les services de l’ANEM local. La commune de Bejaïa a déjà alloué une première enveloppe financière de 32 milliards de centimes pour la création de cet EPIC. En sus des ordures, l’EPIC aura aussi la charge du balayage et nettoyage des ruelles et autres espaces de la commune de Bejaïa. Outre le chef-lieu de wilaya, plusieurs autres communes de la wilaya sont devenues, ces dernières années, de véritables dépotoirs à ciel ouvert, et ce, suite à la fermeture des décharges intercommunales. Des communes qui vivent des problèmes de pollution, odeurs nauséabondes et fumées que dégagent les ordures de la décharge. Cette décharge publique, qu’on dit pourtant contrôlée, sont des plaies béantes pour l’environnement où sont déversée quotidiennement des tonnes d’ordures qui dégagent des odeurs nauséabondes en plus des centaines de chiens errants qui gravitent autour et ces tonnes d’ordures brûlées dégageant aussi une fumée épaisse qui pollue l’air. Les ordures non ramassées jonchent les trottoirs des communes attirant chiens et chats errants, des situations désolantes surtout pour la région côtière d’Aokas, où une décharge est érigée à proximité de la plage. Akbou une commune, malgré son potentiel économique et sa manne financière importante, bute aussi au problème de la dégradation de l’environnement. Dans cette région de la Soummam, l’environnement se dégrade de jour en jour, une dégradation visible à travers surtout les décharges sauvages qui pullulent comme des champignons. L’action de l’Etat pour éradiquer ces décharges bute aux blocages et appositions des citoyens. Ainsi, le programme spécial de mise en place d’une vingtaine de centres d’enfouissements techniques (CET), à travers la wilaya de Bejaïa, qui devait être réalisé est renvoyé aux calendes à cause des citoyens qui s’opposent à l’implantation de ces CET. «Ce sont des citoyens qui s’opposent à leur implantations», apprend-on de la wilaya, en nous citant la région de la vallée de la Soummam, où plusieurs centres sont bloqués par les oppositions des citoyens. Pourtant, nous précise notre source, ces centres ne sont d’aucune nuisibilité pour la santé du citoyen et sont d’un apport considérable pour la sauvegarde de l’environnement. Les associations de cette région ont déjà tiré la sonnette d’alarme sur la dégradation de l’environnement en alertant sur d’éventuels cas de maladies qui peuvent proliférer. Ces associations s’adressent aussi aux citoyens pour un peu de civisme, «car le citoyen joue un rôle très négatif dans la protection de l’environnement, on jette n’importe quoi n’importe où», se désole-t-on en appelant d’ores et déjà à «penser à créer son avenir dans la propreté».