Les marchands informels font main basse sur des pans entiers d’espaces censés relever de la propriété publique .Un phénomène qui suscite désormais ,l’inquiétude de nombreux riverains habitués à un passage dégagé et surtout facile à emprunter .Il y a quelques mois, ces vendeurs informels occupaient un coin donnant sur le Bd de l’ANP où ils étalaient des articles de femmes, jouets et sacs à main, mais maintenant et face au silence de l’APC sortante qui n’a rien fait de concret pour éliminer ces points noirs du commerce informel qui a défiguré l’esthétique de la ville ,ce sont de grandes tables qui sont entreposées envahissant tous les trottoirs des Bd de l’ANP et Colonel Lotfi. Ces tables sont installées sur un espace public et surtout piétonnier de quoi entraver la circulation et les piétons et par là même les travaux de réhabilitation qui sont lancés. Les rues et les trottoirs étouffent sous la densité d’un attirail encombrant d’étals de fortune, de charrettes,de cageots et d’entassement de déchets jetés par ces hors-la-loi.
L’anarchie à Oran, principalement à la Ville Nouvelle et Dar El Hayat, a donc repris de plus belle. Déjà que le marché communal de Okba arbore des allures de grand bidonville, voilà que viennent se greffer à lui des étals difformes de tôles ondulées et autres matériaux hétéroclites de récupération. Il suffit de sillonner les ruelles de la ville pour constater de visu les répercussions de cette activité sur le quotidien des habitants et surtout sur l’entretien de l’environnement. Questionné, un résident de la cité Dar El Hayat relève que cette manière de faire représente un sérieux danger public ,mettant notamment en avant le grand nombre de produits alimentaires exposés au soleil et à la poussière. De plus, ajoute-t-il ,en occupant comme ils le font les trottoirs, ces commerçants semblent comme indifférents au fait qu’ils exposent les personnes contraintes d’emprunter la chaussée à de graves accidents. Cette politique de laisser-faire volontairement tolérée ou imposée par le souci de la recherche de la paix sociale à n’importe quel prix, véhicule de lourdes conséquence sur le crédit de l’autorité de l’Etat, en plus de la sécurité sanitaire de la population et du manque à gagner pour le fisc.
