L’Agence de la Caisse Nationale des Assurés Sociaux (CNAS) de Mostaganem s’est mobilisée pour mettre à nu les dangers encourus par le fléau de la drogue dans la wilaya. M.Réda Ouagouag, Directeur de l’agence de la wilaya, accompagné de son staff médical, le Directeur de l’emploi venu représenter le wali, le représentant de la DSP, les spécialistes du Centre CISA ainsi que le chargé de communication de la sûreté de wilaya, le Cdt Belkacem Bachir, se sont reliés pour donner des éclairages sur cette horrible affliction sociale. M.Ouagouag ainsi que M.Abderraouf Louchahi ont affirmé que ces opérations de sensibilisation sur la prévention du fléau de la drogue et de ses effets négatifs sont inscrites dans le programme du ministère du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale et de la Direction Générale de la Sécurité Sociale. Les deux responsables ont rappelé que la campagne de sensibilisation constituait également une occasion pour ouvrir le dialogue avec les différents professionnels de la santé, notamment les médecins et les pharmaciens, mais également avec le mouvement associatif, consolidant ainsi la coordination entre tous les partenaires pour protéger la société de ce dangereux fléau. A travers les interventions, un effroyable état des lieux a été retracé de la part des spécialistes qui sont engagés d’une manière acharnée dans cet enfer qui est la lutte contre la drogue. La Dr A. Mehdi, médecin responsable du Centre Intermédiaire des Soins d’Addiction CISA de Mostaganem, s’est exprimée sur l’«addictologie» et ses conséquences sur les sujets qui ont franchi le pas pour se faire soigner. La thérapeute a rapporté des rapports de fréquentation du centre qui sont quand même en augmentation. Ces consultations en hausse touchent les usagers de drogue dure et de psychotropes qui en majorité, sont demandeurs de traitement. Elle ajoutera qu’au CISA, il est observé un changement par des nouveaux symptômes détectés comme conséquence de nouveaux stupéfiants. Elle expliquera que la prise en charge est multidisciplinaire car l’accompagnement pour la réduction des risques par la prévention en «addictologie» est recommandé comme bonne pratique. La thérapie de rechute, selon elle, est aussi un axe non négligé par les services dans le cadre du suivi des sujets. L’officier, chargé de communication de la police, a mis en exergue l’implacable lutte contre la drogue menée depuis toujours par ce corps constitué. Il avancera des chiffres sinistrement dramatiques en les faisant parler. Il a mis en avant le bilan de l’année écoulée où 3.633 affaires liées à la drogue ont été traitées avec une implication de 3.990 individus inculpés soit 38,2% des affaires criminelles résolues. Des femmes et des mineurs, même en pourcentage réduit, expliquent l’ampleur de la tragédie, dira l’officier. Ce travail de sensibilisation doit être généralisé à tous les niveaux, élargissant le front de la lutte pour réduire la consommation de ce poison qui n’arrête pas de disloquer la communauté. La CNAS n’est qu’un maillon de la chaîne et les autres maillons doivent aussi éveiller les consciences par la constance de la sensibilisation.
