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Climat des affaires. La CCI, la CA, le CAP et le CAPC se regardent le nombril

La wilaya de Mostaganem recèle d’un potentiel économique dont la visibilité tarde à lui donner sa vraie valeur ajoutée. Des indices avérés confirment le marasme déjà bien établi dans le secteur des affaires dans la région. Le chômage, la destruction des emplois, la paupérisation galopante, la malvie engendrent forcément le malaise social. Aujourd’hui, à Mostaganem, on s’inquiète davantage en constatant qu’il n’y a que les pouvoirs publics qui tentent laborieusement d’apporter des solutions encourageant l’investissement. Cependant, une hirondelle ne fait pas à elle seule le printemps car les opérateurs économiques ont des représentations dans les secteurs économiques stratégiques mais ces derniers se regardent le nombril et s’auto-marginalisent. Toutes les Chambres de commerce, de la pêche, de l’agriculture et de l’artisanat, sont défaillantes. Le CAPC (ex-FCE), la Confédération Algérienne du Patronat et les autres font de la figuration face à la détérioration du climat des affaires à Mostaganem. Elles sont défaillantes car elles n’ont jamais présenté des projets dignes de valoriser la situation économique. Ces représentations sont dans un coma profond malgré les divers signaux de la crise. Elles ont toujours été absentes dans les grandes décisions telles que les choix stratégiques dans le secteur de l’économie, elles n’ont pas de tableau de bord visant à promouvoir le climat des affaires. A Mostaganem, personne ne dispose d’une cartographie susceptible d’attirer les investisseurs. Mostaganem traîne le pas dans la politique économique. Les organes de promotion de l’économie dans l’industrie, dans le tourisme, dans la pêche et dans l’agriculture sont absents sur les fronts de la décision mais leurs représentants font carrière dans les postes de responsabilité. Ces organes tels que les Chambres dévorent des budgets colossaux qui n’ont jamais fait l’objet d’une évaluation…D’ailleurs, c’est la raison principale de leur engourdissement. On a toujours paraphrasé ou plutôt tourné autour d’un réelle stratégie touristique, de l’industrie de transformation de l’export, de la résorption du chômage mais l’incompétence et l’absence caractérisées des organismes de soutien à l’investissement ont impacté négativement la situation économique. Dans la wilaya, il n’y a aucun indicateur du climat des affaires qui permet d’évaluer la conjoncture dans un sens comme dans un autre ; à Mostaganem, on se tient otage par des chiffres. Un port commercial, une gare maritime, une gare de chemin de fer fermée, un aérodrome inachevé, des grandes infrastructures de froid, des ports secs, tout ce potentiel n’a jamais intéressé les représentants des organes de soutien. Ce potentiel devrait servir de plate-forme de base pour la relance économique de la région. L’exportation est une utopie car les statistiques révélées ne concernent aucune opération de commerce extérieur provenant d’un produit de Mostaganem. Nommer des directeurs administratifs pour la gestion des Chambres, c’est les condamner à une paralysie étouffant le climat des affaires. Une commission d’exportation a été installée récemment par le wali. Cependant, ce dernier ne peut pas être seul à impulser l’économie.

À propos Abdelmadjid-Lotfi

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