LE CARREFOUR D'ALGÉRIE Quotidien national d'information
Pour des raisons jusque-là in-connues des citoyens qui res-tent une fois de plus, le problème de l’enlèvement des ordures ménagères refait son apparition à Mansourah (Tlemcen). En effet, la cité des 400 logements croule sous les amas de déchets non collectés depuis des jours, faute de passage des services de nettoiement. Cette situation a pour effet d’enlaidir l’aspect général de cette cité, considérée comme la plus grande de l’APC de Mansourah, provoquant un ressentiment au sein des habitants qui n’arrivent pas à tolérer l’amoncellement de ces déchets et les odeurs pestilentielles qui se dégagent par ces temps de pandémie. Cette situation a sérieusement altéré l’image de la cité et si cela persiste, elle sera une réelle menace pour la santé publique. Les habitants de la cité des 400 logements, dans la commune de Mansourah, sont confrontés à une panoplie de problèmes qui altèrent leur cadre de vie. Dégradation du cadre de vie à la cité 400 logements, l’incivisme de certains locataires et la négligence des services concernés en sont à l’origine de ce désastre, puisque les habitants et les commerçants jettent leurs déchets et des cartons sans conscience humaine. Sollicités par des résidents de ladite cité, on s’est déplacé sur les lieux pour constater les dégradations. En effet, le visiteur des lieux découvre un paysage de laideur et de ruine extrême à cause des «ordures jetées le long des trottoirs et à côté des balcons, des égouts éventrés, des remblais entassés derrière les bâtiments à cause des façades modifiées transformant ainsi le sol en des niches à ordures où les enfants en manque d’espaces de jeux y trouvent un terrain propice de jeu, ignorant ainsi les risques que cela pourrait engendrer sur leur santé», nous affirma M.H, un résident qui a vécu dans cette cité depuis sa réception. Accompagné par ce dernier dans une promenade à l’intérieur de la cité, il a ajouté: «Les responsables concernés qui n’ignorent pas la situation déplorable dans laquelle on vit, n’ont même pas daigné bouger le petit doigt, ces dernières années, pour une éventuelle rénovation». Le ramassage des ordures ménagères au niveau de certains quartiers de ladite cité, particulièrement au niveau du centre de la cité est défaillant. Cette situation s’est répercutée négativement sur l’hygiène dans cette cité aux allures tentaculaires. D’après les habitants, la collecte se fait de manière tout à fait aléatoire, ce qui les oblige à entreposer devant leurs maisons des sacs poubelles des jours durant. Par ailleurs, les ordures envahissent les alentours des immeubles qui sont devenus des dépotoirs à ciel ouvert. Aussi, l’incivisme de certains habitants y est pour beaucoup dans cette situation de déliquescence de l’environnement au niveau de ce quartier, «il y a des horaires fixes pour le passage des camions bennes. Cependant, certains habitants sortent leurs poubelles à n’importe quelle heure, ce qui fait que les endroits qui accueillent ces poubelles, sont toujours occupés et cela à n’importe quelle heure de la journée. Le manque d’hygiène dans notre cité est aussi une question d’incivisme de la part des habitants, d’où la nécessité de faire un travail de sensibilisation à l’endroit des habitants pour les informer sur les horaires de sortie des poubelles et les gestes à faire pour prémunir leur cité de l’insalubrité», confie un habitant de la cité. Entre autres problèmes soulevés par les résidents, citons l’absence de l’éclairage public, particulièrement sur les artères de la cité. «L’absence de l’éclairage dans cette cité est pénalisant pour les piétons, notamment les femmes, qui très tôt le matin font le trajet à pied et plusieurs agressions ont eu lieu dans cette cité. Les agresseurs profitent de l’obscurité pour s’adonner à leurs forfaits. Ils s’en prennent généralement aux femmes seules et les délestent de leurs biens», confie un résident de la cité. L’éclairage public manque également à l’intérieur de la cité. Seuls quelques lampadaires s’allument d’autres ont les ampoules grillées. «L’éclairage public doit être renforcé dans les rues et artères de la cité. C’est une question de sécurité», suggèrent-ils. Par ailleurs, les habitants déplorent le manque d’agents chargés d’entretenir les espaces communs aux immeubles. «Notre cité compte 400 logements, ce qui est énorme».
