Cimetières d’Oran. Entre ruine, laisser-aller et abandon

La majorité des cimetières de la wilaya d’Oran ne sont pas épargnés par le laisser-aller et l’abandon. En effet, ils sont laissés à leur sort au point de dire que de nos jours rien ne se respecte ni les cimetières ni les lieux de culte, par le fait de la négligence de certains élus et responsables des communes. L’entretien des cimetières continue de soulever des polémiques à cause notamment de leur état de délabrement avancé. Aller aujourd’hui dans un cimetière c’est attraper un malaise. C’est subir, la mort dans l’âme, des moments de désarroi. C’est que le constat est amer, affligeant, actes de vandalisme, destruction de tombes, profanation, herbes sauvages, détritus de toutes sortes, bouteilles en plastiques et même des cannettes de bières, les plaques en marbre cassées ou ensevelies, telle est l’image qu’offrent les cimetières de la wilaya d’Oran. Une petite visite sur place dans n’importe quel cimetière fait découvrir le degré de dégradation dans lesquels se trouvent ces lieux. Dans certains cimetières, il est devenu difficile de retrouver la tombe d’un proche à cause des ordures entassées, les visiteurs ont parfois du mal à passer, ce qui les oblige à emprunter les petits espaces entre les tombes. Ces endroits sont-ils réellement des lieux de recueillement ?  »Apparemment, les morts ne semblent pas trouver le repos là où ils sont  »déplore une femme venue se recueillir sur la tombe de son mari. Le pire c’est que ces lieux sacrés sont fréquentés par des personnes sans scrupules, ils s’adonnent à la consommation de drogue et d’alcool.
Ceci est le diagnostic que nous avons fait lors de notre visite à certains cimetières de la wilaya. Le laisser aller et les négligences se sont accumulés depuis plusieurs années et force est de se demander ce qu’attendent les élus et responsables pour agir. Pourquoi donc les maisons de l’éternité sont-elles dans cet état de délabrement, frappés par un tel degré de déchéance et d’actes de vandalismes. Est-ce que nos morts n’ont plus droit à un espace de repos propre?