il est vrai que… nous sommes aussi riches que Crésus mais encore plus pauvres qu’un gueux tibétain cherchant un croûton de pain sur les hauteurs de l’Himalaya. Ou un joint à Katmandou ! Nous sommes des nantis qui amusent les galeries avec leur pèze, leur oseille afin d’envier et jalouser les autres. A les faire courber le dos pour satisfaire… l’Arabe. Pour exaucer ses fantasmes d’éternels soumis. D’irréprochables colonisés. Nous avons été l’Arabe de service et, une fois riche, nous oublions nos conditions d’antan et nous achetons l’affection, la tendresse chez nos nouveaux maitres. A coups de milliards de dollars déposés chez les Master, nous nous faisons une virginité que nous seuls ressentons mais que n’éprouvent guère ceux qui ont pris le pli de nous voir toujours serviles, toujours arqués, toujours pliés en quatre pour réaliser leurs vœux. Toujours aussi tordus que cambrés face aux désidératas et autres volontés de nos seigneurs, maîtres de la faune, de la flore, de la terre, du feu, des océans, des astres, des esprits et des âmes. Ainsi, nous sommes des riches à… sous qui n’aspireront jamais à se tenir… debout! D’ailleurs, QUI nous le permettrait? Ce serait… fou que d’y croire! Imaginer un Arabe, dans les hémicycles, lors des réunions du G huit, du G vingt ou à l’union pour la méditerranée, debout, fier et aussi hautain que les autres, serait interprété comme un acte de lèse-majesté et indexerait, ce nouveau COQ, aussi sec, comme le fusible le plus urgent à remplacer. Autrement dit, un Arabe n’est qu’une balle de chevrotine qu’on supprime, dès le premier coup de louche. L’on peut voir, parfois, un Arabe s’égosiller à l’assemblée générale de l’ONU, à celle de l’OUA, à l’UMA, chez les zoulous, au fin fond de l’Afrique équatoriale, chez les Incas ou chez les Mayas. Mais, douze fois sur dix, on somnole tout à côté ou on le congratule pour avoir osé dire, tout haut, ce que EUX lui avaient sommé de dire. De temps à autres, on joue à l’Arabe offusqué alors qu’on avait été «prévenu» de l’acte avant sa réalisation. On mime, des fois, l’Arabe préoccupé par les évènements alors qu’on lui avait promis de ne pas être inquiété sauf s’il s’amusait à ne pas jouer le jeu des Master, auquel cas, la préoccupation, jusqu’alors externe, devenait sienne et surtout imminente. Quelquefois aussi, l’on se surprend à voir l’Arabe engagé et l’on se demande si cet engagement n’aura pas eu, auparavant, l’aval et l’accord de ces colons au large sourire. Des fois, l’Arabe oublie sa condition et, avec passion, brûle les étapes. La cloche sonne et les opposants, jusqu’alors en hibernation, se remettent à la tâche et lui font passer un sale quart d’heure que seuls les cols en blanc peuvent, le cas échéant, amadouer. C’est dire combien l’Arabe est estimé à une valeur relative, non pas à sa personnalité, son intelligence ou ses positions mais estimé par rapport à une vision générale qu’ont les seigneurs sur la solidarité arabe, la confraternité arabe et l’adhésion à l’unification de l’entité… arabe. Quelle canular !!!
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