La Chine a adopté, mardi, une réforme du système électoral à Hong Kong qui devrait consacrer la marginalisation de l’opposition dans l’ex-colonie britannique, avec notamment seuls 22 % des sièges du Parlement hongkongais qui seront désormais attribués au suffrage universel direct. Le président chinois Xi Jinping a promulgué mardi une réforme du système électoral à Hong Kong, selon un média d’Etat, une décision qui devrait entraîner une marginalisation totale de l’opposition dans le territoire semi-autonome. Le comité permanent du parlement chinois avait voté plus tôt dans la journée et « à l’unanimité » des amendements en ce sens, a indiqué l’agence de presse Chine nouvelle. Cette réforme, qui a été imposée par Pékin sans que le Conseil législatif (LegCo, le Parlement hongkongais) n’ait son mot à dire, s’inscrit dans le cadre de la reprise en main musclée de l’ex-colonie britannique engagée par Pékin après l’immense mouvement de contestation de 2019. Dans une brève dépêche, Chine nouvelle se contente d’indiquer que le « président Xi Jinping a signé les ordres présidentiels promulguant les annexes amendées ». Mais dans les faits, les 7,5 millions d’habitants du territoire du sud-est de la Chine ignorent ce que contient exactement cette loi dont les détails n’ont pas été officiellement dévoilés. Toutefois, Tam Yiu-chung, le seul représentant de Hong Kong au sein de l’organe décisionnel suprême du Parlement chinois, a donné quelques précisions. « Les amendements ont été votés à l’unanimité des 167 membres du Comité permanent », a-t-il dit à l’AFP. La nouvelle loi prévoit que le LegCo passe de 70 à 90 membres. Seuls 20 sièges (soit 22 % du total) seront désormais attribués au suffrage universel direct, a précisé Tam Yiu-chung. Jusqu’à présent, 35 sièges, soit la moitié du total, l’étaient ainsi. Et 40 sièges seront attribués par un comité de personnalités pro-Pékin.
