En rabâchant, pendant mille longues années sur ce jour sacré du 05 juillet, je ne saurais finalement donner à cette grande date de l’Histoire de mon pays tout le sens, toute la satisfaction qu’elle mériterait. Le 05 juillet inspire sa symbolique et sa grandeur, de l’énormité des sacrifices, faite au cours d’un long martyre de 132 ans… un million et demi de martyres, c’est trop peu pour décrire la grande offrande des sacrifices ayant abouti à ce jour de l’émancipation. Les historiens les plus objectifs parlaient d’un peu plus de 05 millions de martyres, depuis la date du débarquement sur la plage de Sidi Fredj, un certain jour du 14 juin 1830. Je ne parlerais pas des martyres par «omission» post scriptum des victimes mortes ou blessées, suite à des déflagrations des mines des lignes Challes et Maurice. Quatre milles martyres algérois ont été froidement fusillés, ce jour endeuillé du 18 décembre 1832, parce qu’ils protestaient contre la transformation de leur mosquée de Ketchaoua en cathédrale. Voilà, pourquoi ce jour inspire sa notoriété d’un long processus de luttes armées et non armées. S’il n’y avait pas les insurrections populaires armées au nombre de 16, matées dans des bains de sang, il y avait tout de même le militantisme engagé des partis et associations du mouvement national. En fait, l’Algérien n’a jamais baissé les bras au cours des 132 ans de nuit coloniale. Il a tout le temps trouvé un moyen, une astuce afin d’exprimer son refus à l’ordre établi par le fer et par le feu. Dans les pays arabes, l’Algérie n’est connue que par son honorable qualificatif de terre des martyres… Pendant sept ans et demi de lutte armée acharnée face à une des plus criminelles puissances du globe, ayant conclu sur l’indépendance l’Algérie, le monde entier retentissait sur ses victoires et ses conquêtes, que ce soit sur les plans militaires ou diplomatiques. Pendant toute cette période, la révolution algérienne était devenue la préoccupation majeure de la politique internationale. Tout le monde était, enfin persuadé de légalité et de la justesse de la cause du peuple algérien étant résolu une fois pour toute, pour en finir avec le fait accompli colonial. Donc, et je tiens à le répéter, que la majesté de ce jour n’est pas uniquement due au fait qu’elle marque la date officielle de l’indépendance, mais c’est à cause de l’impact international qu’elle a laissé et de l’honorable processus de lutte et de sacrifices d’une pléthore inégalée.