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Ces travailleurs que l’on fait travailler

A chaque 1er mai de l’année, on fait une petite halte pour voir ce qu’est devenu ce travailleur pour lequel l’on avait consacré ce jour, voire cet anniversaire, fêté, chômé et payé. Cependant cette fête serait-elle, à elle seule, suffisante pour méditer, repenser la condition du travail et du travailleur?… En Algérie le travailleur est géré par deux systèmes –si je puis dire- qui ne se rencontrent jamais comme deux ligne parallèles.. Il y a d’abord le monde idéal des machins théoriques et leurs textes juridiques. Corps et âmes avec le travailleur…A l’opposé, se tient avec dédain, une réalité réelle et réaliste, qui se moque éperdument, du code du travail et du travailleur … évidemment, de la tautologie événementielle des politicards à cet égard…Si nous sommes militons pour un Etat de droit, c’est parce que l’Algérie tarde à instaurer cette condition politique où les droits du travailleur comme ceux du patron, du haut fonctionnaire comme ceux du fonctionnaire tout court, soient garantis par la loi en vertu d’un contrat social, assurant le bonheur de tout le monde…et quand l’Etat de droit n’existe pas et bien la solution est claire, elle est toujours, du côté du plus fort …et de facto, c’est la jungle où les prédateurs et autres charognards se tiennent en vie en se nourrissant de la chair des brouteurs.. Le monde du travail que ce soit ici en Algérie ou ailleurs, la situation est identique. Partout dans le monde y compris dans ces pays que l’on considère comme relativement, avancés où plus au moins, un Etat de droit serait instauré, il n’y a que les techniques d’exploitation – de l’Homme par son frère l’Homme comme aimaient autrefois les socialistes- qui s’y sont également avancés mais savamment dissimulées. Comme me l’avait expliqué un jour un vieux syndicaliste militant et pas celui du bureau ayant vendu la cause, les travailleurs vont continuer à jouer le rôle de l’anneau faible de la chaîne, tant qu’ils refusent de s’unir en bloc compact face à leurs problèmes…La partie opposée savait comment jouer sur les faiblesses du travailleur en tant qu’être humain, et sur sa conscience insuffisamment, développée. Karl Marx le fondateur du communisme marxiste avait, il y a plus d’un siècle, lancé un appel: «prolétaires du monde unissez vous». Malheureusement, les travailleurs du monde trouvent toujours, du mal à s’unir. Et, si puis-je dire, même faire semblant de s’unir face à leurs problèmes qui ne font que s’agrandir et évidemment, se compliquer..

À propos Abdelkader Benabdellah

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