Les larbins, comme au temps de la colonisation, commencent à pulluler en ce pays qui a enfanté des héros d’une autre envergure que des petits fonctionnaires, incultes et incompétents. De nouveaux harkis en somme. Ne voilà-t-il pas que pour présenter des ouvrages, des demandes doivent être adressées à des Pinocchio pour qu’ils délivrent des autorisations administratives. A-t-on besoin pour faire œuvre de créateurs, artiste ou entrepreneur, de l’autorisation d’un bureaucrate tout juste bon à regarder son nombril et se prendre la tête dans une perception de toute-puissance dont il ne connait ni les tenants ni les aboutissants ? Hassiba Ben Bouali et Larbi Ben M’hidi se sont-ils sacrifiés pour que ces gros bêtas viennent empêcher les jeunes Algériens de respirer et de fonder leur pays ? Notre argent doit-il servir à engraisser ces idiots, bombardés à la tête de structures qu’ils ne maîtrisent pas et pour lesquels les «costumes» sont trop grands. N’est pas responsable qui veut, et ce n’est pas en exécutant comme un singe des «directives» inventées par on ne sait qui, que l’on pense plaire au prince. L’Algérie est une République au service d’un peuple, elle n’a jamais été, n’est pas et ne sera jamais une monarchie habitée par des larbins tout justes bons à déclamer «takhti Rassi». Celui qui n’a pas de tête n’a qu’à s’en aller, le pays n’en a guère besoin. Nous voulons des bâtisseurs, pas des destructeurs. La culture est une affaire trop noble pour rester entre les mains de petits cheffaillons, comme celui de Mostaganem, qui se croit au-dessus de tout ! O.B.