Les dernières semaines, avant l’avènement du mois sacré de Ramadhan, s’annoncent ardues pour les ménages, eu égard à la situation instable et des prix des denrées de première nécessité, alors n’en parlons pas des raretés enregistrées. Alors quelle tendance pour le prix au niveau des marchés d’Oran? Suivant les déclarations de certains revendeurs au niveau du marché d’El Hamri, il n’existe pas de règles et chaque année est différente. En fait, le Ramadhan précédent ne ressemblera pas à celui qui va venir dans quelques jours tant que les prix restent instables et les produits ne sont pas écoulés à flot. A titre d’exemple, la tomate prend des ailes et se voit majorer à plus de 140 DA le kilogramme alors que l’année passée, elle n’avait pas dépassé les 100 DA. Or, avant quelques jours du Ramadhan, les prix sont toujours hors de portée pour les consommateurs oranais. Encore une fois, le mois sacré est venu mettre à nu un marché volatil et des prix qui n’ont jamais cessé de grimper, pour atteindre un seuil «insultant». Pourtant, sur le plan officiel, tout est dans l’ordre: le marché national est approvisionné, durant ce mois en quantités considérables de produits alimentaires de large consommation, sans pour autant se soucier ou réagir face à cette flambée sans précédent des prix des produits alimentaires (fruits, légumes et autres). Déjà avant Ramadan, les choses donnent des signes de grave détérioration du pouvoir d’achat. Or, les efforts des structures de l’Etat visant à maîtriser un tant soit peu les prix ou à lutter contre la spéculation, sont restés vains. D’ailleurs, rien de concret ne semble encore avoir émergé, si ce n’est une baisse drastique du pouvoir d’achat des ménages, concomitant à une envolée des prix jamais égalée. L’inflation et le Ramadan vont avoir raison du portefeuille du citoyen. Une flambée qui risque de perdurer au vu du contexte économique mondial qui connaît une tendance inflationniste sévère. Ainsi, cette flambée risque d’achever le pouvoir d’achat des Oranais qui sont déjà à la quête d’une bonbonne d’huile de table et du lait en sachet. Selon les indicateurs, ce Ramadhan s’annonce pénible pour les familles à faible revenu. Pour les citoyens, l’érosion sans précédent du pouvoir d’achat s’approfondit de plus en plus tandis que les écarts entre le discours ambiant, optimiste à souhait, et les réalités du terrain posent problème. «Les garanties que d’ici à quelques jours, les prix vont chuter, après avoir dépassé les pics de la demande, ne sont plus pris au sérieux, car la réalité du terrain est tout autre chose», dira un citoyen qui reste sceptique quant à la baisse des prix des viandes. En effet, malgré les efforts fournis par l’Etat pour stabiliser les prix et assurer la disponibilité, ce Ramadan risque de suivre le scénario des précédents. Il faut dire que la mercuriale commence son envolée bien avant le mois sacré. La surconsommation engendrée par le jeûne et l’avidité de certains commerçants, sans oublier la multiplication des actes de spéculation, de tous ces facteurs, résulte un dysfonctionnement sur les marchés et une flambée généralisée des prix. A preuve du contraire, le portefeuille des citoyens au faible revenu risque de ne pas résister d’ici le premier jour de Ramadhan.
