C’est la course contre la montre à Oran dans les formations en prévision des prochaines joutes. Retour aux pratiques du passé, mécontentement des militants confusion et flambée des coûts des cartes de militants 2021 dans certaines structures locales à l’approche des élections législatives prévues le 12 juin. Le coût de cette carte “décisive” a été augmenté à 2000 da (ndr cas de la kasma 3 du FLN), certains auraient déboursé 4000 da rien que pour l’avoir sachant que le coût ordinaire est de 1000 da seulement. Les prix des cartes de militants notamment ceux de 2021 ont fait réagir des militants de plusieurs formations politiques. Une “correspondance” du parti du FLN de quatre pages stipule, dans la 1ère page où sont exigés les pièces à fournir du dossier de candidature à la députation, que le candidat doit être en possession de la carte d’adhésion de 2021 mais sans mentionner son prix. Il apparaît donc que les coûts de cette carte sont décidés comme bon semble aux représentants des structures de la base. C’est le cas de certaines kasmas du vieux parti à Oran. Certains militants se sont gardés de verser de tels montants les jugeant excessifs, alors que pour les candidats à la députation ces montants sont trois fois rien comparés aux privilèges une fois qu’ils auront été élus. La mouhafada d’Oran par exemple qui compte 14 kasmas pour un nombre optimal de 20 candidats par kasmas et un nombre varié de militants, s’en sortirait grâce aux cotisations de 280 candidats avec montant total déduit de 56 millions si cette carte de militant 2021 est cédée à 2000 da. Mais d’autres formations ont allégé les coûts de cette carte de façon à encourager et permettre notamment aux jeunes et les femmes à adhérer en masse à leurs structures en prévision des échéances qui pointent à l’horizon. D’anciens élus et cadres n’ont pas ménagé leurs critiques sur ces pratiques qui selon eux n’honorent pas leurs partis. Au FLN, on ne sait pas toutefois si les 2000 da de la carte de 2021 sont pratiqués par toutes les kasmas. Par ailleurs, lors d’une réunion à huis clos ce samedi sur l’installation de la liste officielle de la commission provisoire de la mouhafada d‘Oran, un “différent” a éclaté entre certains représentants de kasmas et leur mouhafed à propos de leur rôle et le sort des dossiers de candidatures déposés au niveau des kasmas dans la perspective de ces élections.” Un représentant d’une kasma vachement en colère une fois sorti de la salle, a utilisé l’expression de “candidats par téléphone”. Le Chef du parti a envoyé une directive selon laquelle les présidents de commissions provisoires de mouhafada doivent choisir trois membres de cette commission qui ne sont pas candidats à la députation en plus des membres du CC. Si le président de cette commission est candidat (ndr le cas du mouhafed d’Oran), ce dernier doit mandater à sa place un membre de cette commission. C’est autour de ces démarches organiques que le courant n’a pas eu l’air de passer. On a appris en dernière minute que la clôture du délai de dépôts des dossiers a été repoussée jusqu’à 19 heures, 17 heures selon une membre de la commission provisoire interrogée à I’issue de la réunion.
