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Cartable lourd et tête vide

Le cartable de l’élève est lourd, parce qu’il y a trop de cahiers et de livres par rapport à ce qu’il en faudrait. Trop de livres parce qu’il y a trop de matières à étudier dans le programme pédagogique annuel …Nous n’avons guère cette funeste prétention de connaître les questions pédagogiques mieux, ou un peu mieux, que les spécialistes et experts du ministère de l’Education nationale. Seulement, il y a des faits constatables sur le tas, à ne pas faire semblant de ne pas les voir…Si le département ministériel de l’Education est doté d’experts et de conseillers à la hauteur de nos attentes, qu’ils fassent quelque chose, c’est à dire trouver des solutions à cette problématique des cartables insupportables pour nos enfants scolarisés…Même les vacances sont devenues, non seulement une opportunité pour se reposer la caboche de l’apprentissage et des examens, mais également, une occasion pour se reposer du port quotidien du cartable…Nous avons entendu, il y a quelques années de ça, un des précédents ministres de l’Education aborder ce sujet en public, mais à ma connaissance, aucune suite concrète n’a été donnée à cette question… La pièce maîtresse dans le ministère de l’Education nationale, ce sont les instances chargées de l’élaboration des programmes pédagogiques et les manuels scolaires pour les élèves au profit de tous les paliers de la scolarité. L’élève de nos jours et contrairement à celui d’autrefois, est submergé par les moyens de distraction et des jeux de toutes sortes. Son cerveau n’est plus focalisé uniquement sur ses études. Même l’amour de la connaissance, de l’apprentissage et la curiosité scientifique ne sont plus ce qu’ils étaient, il y a un demi-siècle ou même trente ou quarante ans. Arrivé en 4ème M, l’enfant est pratiquement vide ou du moins insuffisamment instruit. Or, ce niveau, il y a des décennies, était suffisamment reconnu pour élire son titulaire à suivre des formations importantes. L’on a voulu remédier à ces carences de niveau d’instruction par des surcharges de matières et de thèmes à étudier, la plupart du temps, inutiles : A titre d’exemple, un élève de 3ème année primaire est appelé à étudier des thèmes d’Histoire ancienne, dépassant de loin son niveau intellectuel d’enfant …C’est un exemple que j’ai vécu personnellement. J’ai constaté également, qu’un enfant qui n’a pas encore maîtrisé parfaitement les lettres de l’alphabet est appelé à faire l’étude d’un texte… l’espace réduit pour cette chronique ne permettrait pas d’étaler toutes les boutades de ce genre…

À propos Abdelkader Benabdellah

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