Plus de 7.500 emplois dans la finance ont été délocalisés du Royaume-Uni vers l’Europe à ce jour à cause du Brexit et depuis le référendum sur la sortie de l’UE en 2016, estime le cabinet EY dans une étude publiée jeudi. EY souligne par ailleurs que 24 entreprises financières ont déclaré qu’elles allaient transférer des actifs du Royaume-Uni vers l’Union européenne, sans en publier la valeur, mais le cabinet de conseil évalue leur montant à «plus de 1.200 milliards de livres». «A trois mois de la fin de la période de transition» post-Brexit, et tandis que l’incertitude plane sur un éventuel accord commercial entre Londres et Bruxelles, «les sociétés de services financiers finissent leurs préparatifs et continuent à relocaliser du personnel et des activités en Europe», commente EY. Par ailleurs, «depuis le référendum, 44 sociétés ont annoncé des plans pour embaucher localement ou créer de nouveaux rôles en Europe ce qui représente plus de 2850 emplois», précise EY, avec quelque 400 embauches depuis le début de l’année à Dublin, au Luxembourg, Francfort et Paris principalement. Les banques installées au Royaume-Uni, pour l’essentiel à Londres, ont demandé à obtenir des licences en Europe continentale pour continuer à servir leurs clients des deux côtés de la Manche. Début 2020, le Luxembourg revendiquait une soixantaine de relocalisations d’entreprises sur son territoire. Le cabinet KPMG les estimait à la même période à 65 pour le Duché, contre 64 vers l’Irlande, et 30 aux Pays-Bas et en France chacun.

A part Milan, les principales Bourses européennes gagnaient environ 1% mardi à mi-séance, portées notamment par les compartiments automobile et minier ainsi que par la poursuite du rebond du titre Deutsche Bank. À Paris, le CAC 40 prend 0,77% à 12h40. À Francfort, le Dax progresse de 0,42% et à Londres, le FTSE bondit de 1,6%./Photo d'archives/REUTERS/Pawel Kopczynski