L’Université Akli Mohand Oulhadj a organisé, avant-hier, un forum national sur l’impact, l’influence et le retentissement des écrans sur la psychologie et le cerveau de l’enfant. Cet événement scientifique a été organisé par la Faculté des sciences humaines et sociales, le laboratoire multidisciplinaire en sciences humaines, environnement et société, en coopération avec l’Organisation algérienne de protection et d’orientation du consommateur et son environnement (APOCE). Plusieurs professeurs et chercheurs de diverses universités du pays, dont l’université de Tizi-Ouzou, l’université de Constantine, l’université de Blida, l’université d’Alger 2, en plus du chef du département de médecine mentale pour enfants, ont participé aux activités de ce forum sur les méthodes techniques de cours à distance, à travers l’application du système de visioconférence. Le président du colloque, Lounes Lallem, docteur en psychologie clinique et chercheur à l’université Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou, nous donnera un aperçu sur le contenu de cette manifestation, « Il s’agit de traiter de la problématique de l’impact et de l’influence des écrans sur la psychologie et le cerveau de l’enfant entre théorisation et pratique actuelle. La thématique interpelle sur les risques neuropsychologiques inscrits comme retentissements lors de la surexposition aux écrans et leur mésusage chez le petit enfant. Ce pour quoi, nous allons débattre sur 5 axes essentiels, c’est-à-dire, le contexte psychosocial, psycholinguistique, psychoaffectif, cognitif, psychomoteur et neuropathique» Le président de l’organisation algérienne de protection et d’orientation du consommateur et son environnement (APOCE), Mustapha Zebdi qui a participé à ce symposium en tant que partenaire à part entière, a tenu à s’exprimer sur ce thème préoccupant, et il dira à cet effet «Nous apprécions énormément l’apport des docteurs, professeurs, spécialistes et chercheurs, dans le traitement de ce problème profond et qui préoccupe notre société, il s’agit de l’avenir de toute une génération qui n’évolue pas dans un environnement sain. Nous avons des conclusions qui ne prêtent pas à l’optimisme selon nos recherches, et ces dernières ont démontré l’utilisation à risques des produits d’éclairage de type LED par exemple. » Durant le déroulement de ce forum qui a pris une journée entière, nous avons assisté à des interventions par vidéoconférence, à partir de l’université de Sétif et de laquelle est intervenue la doctoresse Aziza Ferhati, présidente du service de médecine mentale qui a développé un volet du thème et qui concerne l’« Enfant et les écrans : Réalité perverse pour quoi l’entretenir ? ». Cette intervenante a évoqué un facteur aggravant qui est le confinement, par le fait de passer plus de temps à la maison engendrant inévitablement l’usage excessif des écrans, et moins de contacts humains et plus de contact avec les écrans. Avec tous les méfaits engendrés, comme les troubles de langage, de régulation émotionnelle et l’incrimination absolue des écrans. L’intervenante recommandera l’usage des écrans d’une heure par jour pour les enfants, sous réserve d’accompagnement.
