Bonjour la campagne!

La campagne pour les législatives a bien débuté ; la première journée a été marquée par la «découverte» des listes et des candidats. Une journée qui a été «banale» où les candidats, surtout indépendants, ont été plus actifs que les partis. La partie s’est, plutôt, jouée sur les réseaux sociaux. Les candidats sont très timides comme ayant peur de la réaction des Algériens. Dans les réseaux sociaux, c’était plus un «show» des affiches où les influenceurs et activistes ont été approchés pour partager et «booster» le partage des affiches. Les affiches sont une photo, un numéro et un slogan. Les candidats n’ont pas pu faire mieux que leurs prédécesseurs. Les affiches sont «fades» et «sobres». C’est pratiquement le même design. Aucune innovation en matière artistique de la fiche. Les slogans font tous référence au changement et au renouvellement. L’esprit du Hirak est bien là dans les slogans. Les partis ont, eux aussi, fait référence au Hirak. Même le FLN qui a soutenu le cinquième mandat de Bouteflika, tente de se rapprocher du Hirak et aussi s’approprier certains slogans. Le SG du FLN a tout fait pour faire croire que l’ex-parti unique aurait « changé». Le slogan a également été choisi pour faire savoir que le parti «a saisi le message exprimé par les Algériens lors de l’élan populaire authentique et pacifique et se dit en faveur de la voix du peuple pour exprimer ses ambitions et ses préoccupations», a-t-il indiqué. Comme à l’accoutumée et en l’absence du courant démocratique, les partis et les indépendants n’ont pas engagé la bataille des idées et des programmes. Aucun candidat ou parti n’a eu le courage d’affirmer qu’il se bat par exemple pour un régime parlementaire ou pour une vraie et réelle égalité entre femme et homme. Nous sommes loin des débats des idées. Raison pour laquelle les électeurs continuent d’observer au lieu de s’impliquer.