Le Conseil de sécurité de l’ONU a été sommé, vendredi, par des civils birmans de prendre des mesures fortes contre les militaires en Birmanie qui ont refusé une nouvelle fois de recevoir l’émissaire onusienne actuellement en tournée en Asie. Les civils birmans ont sommé, vendredi 9 avril, le Conseil de sécurité des Nations unies (ONU) de prendre des mesures fortes contre la junte militaire. Menant une répression féroce contre l’opposition, celle-ci a refusé une nouvelle fois de recevoir l’émissaire onusienne, en tournée en Asie. Christine Schraner Burgener, qui doit se rendre en Chine, alliée traditionnelle de l’armée birmane et catégoriquement opposée à toute prise de sanctions à son égard, a débuté sa tournée dans la région par la Thaïlande. Depuis le coup d’Etat du 1er février qui a renversé le gouvernement civil d’Aung San Suu Kyi, la Birmanie est secouée par des manifestations quotidiennes avec un bilan de la répression qui a passé le cap des 600 morts. Lors d’une réunion du Conseil de sécurité, sa première publique depuis début février, les Etats-Unis et plusieurs pays européens ont réclamé que la plus haute instance onusienne aille au-delà des trois déclarations unanimes adoptées depuis le coup d’Etat. « Est-ce que le Conseil va tergiverser sur les mots dans une nouvelle déclaration ou va-t-il agir pour sauver la vie des Birmans ? », a lancé l’ambassadrice américaine à l’ONU, Linda Thomas-Greenfield. « L’armée a ignoré nos condamnations, défiant le Conseil de sécurité », a-t-elle déploré. Plus concret, son homologue estonien, Sven Jurgenson, a réclamé une résolution du Conseil qui inclurait des sanctions contre la Birmanie, notamment un embargo international sur les armes. De nombreux membres du Conseil ont souligné l’importance d’une visite rapide de l’émissaire de l’ONU en Birmanie.
