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Birmanie La police ouvre le feu sur des manifestants, faisant plusieurs morts

La police birmane a tiré à balles réelles sur des manifestants lors d’une nouvelle journée de mobilisation dimanche contre le coup d’Etat militaire. Selon nos informations, au moins dix manifestants sont morts dans le pays, et des dizaines de personnes ont été blessées, notamment dans la ville côtière de Dawei ainsi qu’à Rangoun. Quasiment un mois après le coup d’Etat en Birmanie, la répression policière s’intensifie contre les opposants à la junte. Selon nos informations, au moins dix manifestants ont été tués, dimanche 28 février, dans le pays. La police a ouvert le feu sur des protestataires à Dawei, faisant au moins trois morts et plusieurs dizaines de blessés, a-t-on appris auprès de sources locales. Pyae Zaw Hein, volontaire auprès des secouristes, a expliqué à l’AFP que les trois personnes tuées avaient été « touchées par des tirs à balles réelles », dans la ville du Sud, alors que les blessés avaient été atteints par des tirs de balles en caoutchouc. « Il pourrait y avoir beaucoup plus de victimes car nous continuons de recevoir des blessés », a-t-il ajouté. Le média local Dawei Watch a également fait état de trois morts. A Rangoun, un homme est décédé à l’hôpital après avoir reçu une balle dans la poitrine, d’après une source médicale qui ne souhaitait pas être identifiée. Une femme est également morte dans l’ancienne capitale après l’intervention de la police contre un rassemblement d’enseignants, dispersé à coups de grenades assourdissantes, selon sa famille et une collègue. La cause de sa mort n’a pas encore été établie. Des médias locaux et une ONG ont fait état d’au moins deux autres morts à Bago, dans le centre du pays. A Mandalay (centre), un manifestant, grièvement blessé par un projectile qui a transpercé son casque et s’est logé dans son cerveau, est dans un état critique. « Le Myanmar (Birmanie) est un champ de bataille », a commenté, sur Twitter, Charles Maung Bo, cardinal catholique de ce pays à forte majorité bouddhiste. La police et un porte-parole de l’armée birmane n’ont pas fait de commentaire. La Birmanie est le théâtre d’importantes manifestations depuis la prise de pouvoir de la junte militaire, qui a placé en détention la dirigeante élue Aung San Suu Kyi ainsi que plusieurs membres de son parti, la Ligue nationale pour la démocratie (NLD). Les autorités ont graduellement intensifié l’usage de la force pour les disperser, avec des gaz lacrymogènes, canons à eau, balles en caoutchouc et parfois des balles réelles. A Rangoun samedi, la police a utilisé des balles en caoutchouc pour disperser une manifestation au carrefour de Myaynigone, scène la veille d’un long affrontement.

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