Alors que les manifestations se poursuivent dimanche en Birmanie, faisant au moins deux nouveaux morts parmi les protestataires, les députés de l’opposition à la junte, regroupés dans un « parlement fantôme », ont appelé à poursuivre la mobilisation « avec invincibilité » contre le coup d’Etat. Les députés de l’opposition à la junte birmane affichent leur détermination. Regroupés dans un « parlement fantôme », ils ont appelé dimanche 14 mars les protestataires à poursuivre leur mobilisation « avec invincibilité » contre le coup d’Etat. Ces parlementaires – dont beaucoup sont dans la clandestinité – ont formé un « parlement fantôme » nommé Comité pour représenter le Pyidaungsu Hluttaw (CRPH), les mots birmans qui désignent l’organe législatif, afin de dénoncer le régime militaire. Ce comité a publié plusieurs déclarations depuis sa formation, mais le mouvement prodémocratie semble en grande partie sans chef, avec des rassemblements quotidiens organisés par des militants locaux. Dans la rue, les violences se poursuivaient dimanche. Au moins deux personnes ont été tuées après que les forces de sécurité ont ouvert le feu lors de nouvelles manifestations, ont rapporté des témoins et des médias locaux. Le vice-président par intérim du CRPH a appelé à poursuivre la mobilisation contre la « dictature injuste » de la junte. « C’est le moment le plus sombre de la nation et la lumière de l’aube est proche », a déclaré Mahn Win Khaing Than dans une vidéo publiée samedi soir sur la page Facebook du comité. « Il s’agit aussi du moment qui teste nos citoyens pour voir à quel point nous pouvons résister à ces temps obscurs », a ajouté Mahn Win Khaing Than, un responsable de haut rang de la Ligue nationale pour la démocratie (NLD), le parti d’Aung San Suu Kyi, et qui était le président de l’Assemblée sous le gouvernement de la prix Nobel de la paix.
