Pour la deuxième année consécutive, Yennayer est célébré en pleine pandémie du Covid-19 qui est toujours pendante dans notre pays. Avec surtout l’apparition, cette année, des variantes Delta et Omicron et la recrudescence des cas ces derniers jours. Tout cela n’a pas empêché des organisations de la société civile et autres institutions de l’Etat à célébrer cet événement plusieurs fois millénaire. En effet, les festivités célébrant le nouvel an amazigh sont marquées par une panoplie d’activités culturelles, se déclinant essentiellement en termes d’hommage et de réhabilitation des traditions et des figures symboliques de la culture amazighe. Des galas artistiques, des expositions de peintures et photos, des concours culinaires, des chorales enfantines, des projections de films et vidéos et des conférences-débats étaient au menu de ces festivités. Des activités qui visent à perpétuer les traditions sociales et culturelles et leur authenticité surtout, car beaucoup ont été ébréchées par les vicissitudes des temps et de l’Histoire. Le 12 janvier 2022, premier jour de Yennayer, a été aussi chômé et payé en Algérie, et reste le premier mois du calendrier Amazigh, où nous sommes, cette année, en 2972. Ce premier jour de l’an berbère est célébré aussi dans toutes les contrées d’Algérie et l’Afrique du nord est devenu officiel, après un long combat pour l’aboutissement identitaire. Pour beaucoup d’animateurs du mouvement culturel berbère culture et langue amazighe, l’officialisation de Yennayer est le parachèvement des luttes de beaucoup de générations qui se sont sacrifiées», estimant que l’identité amazighe «constitue un élément essentiel pour la réconciliation du peuple Algérien avec son identité». Ce qui constitue aussi, aux yeux de certains de nos interlocuteurs, un élément de stabilité pour le pays dont il a besoin pour continuer son développement national. La double officialisation de Yennayer et de la langue amazighe est un grand pas et reste maintenant à l’Etat d’œuvrer à la promotion de la langue et son développement dans toutes ses variétés linguistiques en usage sur le territoire national. Une identité amazighe qui a fait un grand chemin et n’est plus un tabou, comme dans les années soixante et soixante-dix. Tamazight est désormais parmi les composantes de l’identité nationale officielle et fondement de la nation algérienne qui fait, désormais, un large consensus de la classe politique algérienne avec ses différentes tendances. Yennayer officialisé est venue aussi comme un parachèvement de la consolidation des fondements de l’identité nationale et qui vient se griffer comme empreinte glorieuse à l’histoire antique de l’Algérie qui va dans le sens de la préservation de l’héritage identitaire national.
