Béjaia. La tension sur le lait s’installe dans la durée

Les chaînes interminables pour acquérir le lait en sachet réapparaissent et la tension sur ce produit est toujours de mise. Décidément, la crise de lait s’installe dans la durée et voilà maintenant plusieurs mois que la tension est quotidienne sur ce produit de première nécessité. La production qui est toujours perturbée par manque de poudre, principale matière pour la fabrication de cet aliment, a conduit, ces jours-ci, à la rareté du lait en sachet sur le marché. La baisse de production des laiteries s’est répercutée négativement sur les étals où une véritable tension s’est faite sur ce produit. Les chaînes qui ont disparu, depuis le fameux P.A.P (plan anti-pénurie) des années 80, refont surface à la faveur du manque de lait et de la spéculation qui va avec. Pour acquérir le lait en sachet, dans certains endroits, on vous oblige à acheter du yaourt, comme au bon vieux temps des Galeries Algériennes et des Souks El Fellah. Cette tension sur le lait est liée à la mauvaise distribution de ce produit et ce, même si les unités de production et la direction du commerce ont imposé les feuilles de route pour ressortir la traçabilité de la distribution de ce produit. Malgré que les unités produisent toujours, en augmentant même les quantités de lait, après la hausse aussi des quotas de poudre subventionnée par l’Etat, que distribue l’Office interprofessionnel du lait (ONIL), l’on constate toujours que l’approvisionnement reste toujours perturbé. Certains pointent du doigt les cafés qui prennent des quantités importantes de ce produit subventionné par l’Etat pour les ménages au détriment du citoyen. La poudre de lait est utilisée à 90% dans la production de lait et la collecte du lait cru demeure toujours en deçà des attentes. En dépit des aides accordées par l’Etat, les transformateurs de lait recourent toujours à la poudre pour la fabrication du lait, pendant que la collecte de ce produit demeure toujours à la traîne. Le retard enregistré, pour atteindre les objectifs tracés, est lié à plusieurs paramètres et ce, malgré la présence d’une dizaine de laiteries dont la plupart sont implantées dans la vallée de la Soummam. Certaines de ces laiteries ont même, ces dernières années, acquis des vaches laitières pour stimuler la production. Les producteurs de lait se sont éloignés du circuit de la collecte pour des problèmes multiples dont le prix de l’aliment de bétail en perpétuelle hausse. Les éleveurs de la wilaya demandent aussi «le développement du forage vert par la mise en place d’un programme d’irrigation conséquent » et ce, pour sauver cette la filière qui agonise.