Par B.Habib
Le parti du FLN a tenu, ce samedi à Oran, son premier regroupement de militants du parti de la région ouest, pour réunifier les rangs de cette formation et en finir avec l’illégitimité qui frappe certaines de ses structures organiques notamment des mouhafadas. “On a hérité” d’une situation d’illégalité dans certaines mouhafadas comme la dilution longtemps entretenue entre le poste de mouhafed et celui du membre du Bureau politique. Désormais, la loi organique sera respectée et chaque mouhafed est sous la loupe, a souligné le nouveau secrétaire général du FLN, Baaji Aboufadl, une figure politique que l’on présente relativement démarquante par rapport à l’ancien système, remplaçant en rescousse l’ex-S.G Jemai Mohamed, ex-député de Tebessa, qui vient de quitter la prison d’El Harrach après y avoir passé une année en détention. Aboufadl a donné, lors de sa rencontre à Oran avec ses militants, l’impression de vouloir surfer sur certaines voix qui ont appelé à revoir les structures locales du parti, à commencer par les mouhafadas devenues des cibles depuis un certain temps, après sa première réunion avec le “nouveau” Bureau politique, une façon de supposer qu’il en voulait à certains mouhafeds, le 1er septembre dernier à Alger. Dans une ambiance qui rappelle les grands jours de l’ex-parti unique, à la salle des conférences de l’hôtel “Le Méridien”, sous le coup des mesures préventives anti-Covid-19 et en présence des élus et cadres du parti, le FLN a tenté de rompre avec les anciens usages. Baadji a développé un discours bref et précis, contrairement à ses prédécesseurs. “On a hérité un lourd héritage dans les mouhafadas“, semblait-il dire. Il a imputé en grande partie l’hibernation qui a prévalu dans son parti, à la longue période de la pandémie du coronavirus et ensuite aux “manoeuvres” qui ont déstabilisé ce dernier. Il a surtout envoyé un message aride et sec à “ceux qui veulent mettre le FLN au musée”, en disant que ces derniers vont voir le parti dans les prochaines semaines et durant les prochaines échéances. «On est revenu après plusieurs mois de maladie de Covid et de manoeuvres pour redémarrer avec un premier regroupement de militants, ce qui nous a permis de rencontrer nos structures», explique-t-il. Il ne ménagera pas non plus ses critiques envers ceux qui ont des “postes politiques” mais qui ont failli à leur mission envers les militants. Baaji Aboufadl a décortiqué le programme de son parti et a évoqué sa “feuille de route”, portant entre autres une revue des structures de son parti, la formation, la séparation entre l’argent sale et la politique mais ne voyant cependant aucun inconvénient à ce que «l’argent propre» soit utilisé par son parti. A propos du Référendum sur la nouvelle Constitution prévu le 1er Novembre, Baaji a souligné que le programme du Président de la République d’organiser le Référendum de la Constitution et les élections législatives et locales «est respecté». “Renforcement des Libertés individuelles” duquel il dit qu’il est une “révolution”, “équilibre des pouvoirs”, “détention abusive”… autant de points sur lesquels semblait vouloir insister Baaji dans son programme. Sur le plan externe, il rappellera le soutien indéfectible de l’Algérie à la cause palestinienne et le communiqué du FLN, “premier parti en Algérie” selon lui, à réagir et condamnant le “pacte” entre l’état sioniste et le Bahrein.