L’Algérie connaît actuellement une phase d’urbanisation accélérée. Le phénomène est frappant: expansion désordonnée du tissu urbain, multiplication des chantiers de construction, oppositions violentes entre quartiers, irruption abrupte des paysages urbains au sein des campagnes…Tout évoque »une urbanisation sauvage » fort mal maîtrisée, mal contrôlée. On peut a priori se demander si l’Algérie a défini une politique urbaine. Dans un pays qui, à maintes reprises, a pris soin de définir ses objectifs, il est significatif de noter l’absence de toute prise de position en la matière urbaine. Les communes qui composent la wilaya d’Oran, comme Ain El Turk, Gdyel, Oued Tlélat, Boutlelis, Arzew et Oran-ville, pour ne citer que celles-là, souffrent d’une situation que le moins que l’on puisse dire, est un paradoxal mélange entre le beau et le laid, l’attrayant et le repoussant et l’esthétique bafoué. Cette situation est due au fait que ces villes ont connu, vécu et subi un développement en matière d’habitat, abracadabrant avec les normes qui requièrent un style urbanistique d’une altération jamais vu, ou est-ce la fièvre de constructions rapides, qui a causé cette situation peu orthodoxe? Situées à quelques kilomètres du chef-lieu de wilaya, ces zones sont surtout connues pour leurs terres agricoles. Malheureusement, on est frappé par le nombre d’habitations construites sur ces terres. Il va sans dire agricole qu’il est mis en doute les innombrables permis de construire délivrés par les services techniques de certaines communes. Et ceux qui ont déjà édifié leurs bâtisses, s’inscrivant en porte-à-faux avec le code de l’urbanisme et l’on se demande: qu’a-t-on fait de l’aval des autres directions? L’esthétique de la majorité des communes de la wilaya d’Oran a été sacrifiée au profit d’un style architectural, loin des normes et des règles en vigueur. Il est utile de souligner que ces constructions sont tout simplement l’œuvre des adeptes de la secte de l’anarchie. La multitude des constructions anarchiques édifiées en catimini sans prendre en considération l’aspect environnemental, pourrait, si une enquête venait à être déclenchée, faire l’objet de démolition.
