«Fumeurs s’abstenir»: un vieil adage, au vu de la trajectoire asymptotique qu’emprunte la consommation des tabacs, en dépit des hausses récurrentes des prix. Du “phénomène de société” à la “mode” , la consommation de tabacs est en train de défrayer les statistiques malgré les campagnes, tambour battant, menées sur la prévention et sur les dangers qu’encoure la santé humaine notamment les formes de cancer que risquent les fumeurs. Mais à chaque flambée, malheur n’est pas bon puisque les prix du tabac se sont enflammés à nouveau ces derniers jours chez les buralistes et autres vendeurs informels à étalage sur les trottoirs, laissant perplexes les “accros”. Les augmentations des prix du tabac se sont situées autour d’une fourchette allant de 10 à 20 DA le paquet de 20 cigarettes, quelles que soient les marques. Les fumeurs qui ont été surpris, il y a cinq jours par ces augmentations des prix des marques de cigarette et de tabac à chiquer, s’attendent à une autre flambée qui entreraient, au cours de la veille du mois de Ramadhan, d’après des buralistes interrogés.
D’emblée, il convient de souligner que ces augmentations qui, selon les clients, ne font pas l’affaire des “grands fumeurs”, contraints depuis à débourser plus, pour l’achat d’un paquet au moins mais qui risquent de se rééditer, plus tard, au courant du mois sacré, période d’abstention journalière certes mais qui enregistre, au demeurant, des ruées sans précédent de fumeurs (grands ou petits) sur les buralistes après la rupture du jeûne. Paradoxalement, ces augmentations ne semblent pas dissuader les clients au faible revenu mais au contraire, celles-ci n’ont pas provoqué l’effet boule de neige attendu dans la mesure où la consommation qui est restée constante malgré l’envolée des prix, risque de subir un nouveau pic si les horaires de confinement à domicile venaient à se prolonger au-delà de 20h courant, le prochain mois sacré, avec la prolongation d’ouverture des commerces de consommation tels les cafés, les restaurants et les gargotiers, ce qui va faire le bonheur de ces derniers, selon un spécialiste.
