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Audition des anciens ministres Zaalane et Ghoul dans le procès en appel de Tahkout. L’affaire de l’ETOran devant le juge

L’affaire de l’ETOran rebondit sur la scène et traduite de nouveau à la barre. Acquittés en première instance, les mis en cause ont comparu lundi en procès en appel. C’est une affaire “complexe” de l’avis des spécialistes et sur laquelle la justice est décidée à faire toute la lumière afin de rendre des jugements équitables et justes. Une affaire, rappelons-le, à laquelle avaient été condamnés deux anciens Premiers ministres, ce qui dénote aux yeux des experts de sa grande complexité. Comme des éléments d’enquête en font appel à d’autres, à cette affaire sont mêlés deux ex-ministres et un homme d’affaires algérien ayant pignon sur rue. Les ex-ministres des Transports et des Travaux publics sont donc rattrapés par l’affaire de l’homme d’affaires Tahkout. Ils ont tout nié en bloc leur lien avec les tenants et les aboutissants de cette affaire.
Cela n’en finit pas avec les scandales de corruption en Algérie puisque deux anciens ministres sont cités dans le procès en appel de l’homme d’affaires Mahieddine Tahkout. Ce dernier est poursuivi pour corruption. Le procès en appel s’est poursuivi donc lundi après-midi avec l’audition des deux anciens ministres, Abdelghani Zaalane et Amar Ghoul. L’affaire des marchés frauduleux attribués illicitement à Tahkout est revenue principalement dans le dossier. Elle constitue la principale référence dans les accusations pour lesquelles sont poursuivis les deux anciens ministres. Cependant, de nouveaux éléments sont apparus dans le dossier du procès en appel du principal mis en cause, en l’occurrence Tahkout. L’ex-ministre des Travaux publics, Zaalane, a nié tout en bloc son lien avec cette affaire. Tout compte fait, après avoir été interrogé sur les accusations portées contre lui, dont conflit d’intérêt et corruption lors de l’octroi de marchés, M. Zaalane a tenté de donner des informations palpables sur les faits réels ayant entaché cette affaire. En préambule, il a nié tout lien avec la convention signée entre l’Entreprise publique du transport urbain et suburbain d’Oran (ETO) et l’entreprise Tahkout, concernant la location de bus de cette dernière. Pour lui, ce dernier n’a eu aucune connaissance de cette convention ni de son contenu. Il a affirmé qu’en sa qualité de wali d’Oran, il avait donné son accord pour trouver des solutions pratiques aux habitants des nouvelles cités qui venaient d’être relogés. A l’évidence, il apparaît que l’ex-wali d’Oran ait rejeté tout lien ou pouvoir d’influence que ce soit dans l’octroi de cette convention. L’ETO a fait un appel d’offre en coordination avec la commission des marchés publics et l’entreprise Tahkout n’avait bénéficié d’aucun traitement de faveur. De son côté, Amar Ghoul, l’ex-ministre des Transport, a nié qu’il avait octroyé à Tahkout un contrat de « concession portuaire ». De même qu’il a nié, dans le même registre, avoir attribué un terrain au sein même du port de Skikda. Pour cela, il souligne que les activités de Tahkout s’exerçaient « en dehors » de cette structure. A noter que le juge de siège a poursuivi l’audition des accusés, acquittés en première instance et comparus au procès en appel. Les autres accusés seront auditionnés mardi. Pour rappel, le tribunal de Sidi M’hamed avait condamné le principal accusé à une peine de 16 ans de prison ferme et une amende de 8.000.000 DA. Rachid, Hamid et Billal Tahkout ont été, eux, condamnés à 07 ans de prison ferme assortie d’une amende de 8.000.000 DA, tandis que Nacer Tahkout a écopé de 03 ans de prison et 8.000.000 DA d’amende. Le tribunal a également ordonné le gel de tous les comptes bancaires des sociétés de Tahkout, la confiscation des matériels et l’exclusion des marchés publics pendant 05 ans. Dans la même affaire, le tribunal avait condamné les anciens Premiers ministres, Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal, à une peine de 10 ans de prison ferme et 500.000 DA d’amende chacun, alors que l’ancien ministre de l’Industrie, Abdeslam Bouchouareb, en état de fuite, écope d’une peine de 20 ans de prison ferme assortie d’une amende de 2.000.000 DA. L’ancien ministre de l’Industrie, Youcef Yousfi et l’ancien wali de Skikda, Faouzi Belhocine, ont été condamnés à 02 ans d’emprisonnement ferme. L’ancien ministre des Travaux publics, Ammar Ghoul, écope, lui, de 03 ans de prison ferme, tandis que l’ancien ministre des Travaux publics et des Transports, Abdelghani Zaalane, a été acquitté des accusations retenues contre lui. Le tribunal de Sidi M’hamed avait également ordonné le versement d’un montant de 309 milliards de DA à titre de dommages et intérêts.

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