Avez-vous entendu dire qu’un responsable -bien de chez nous- a été sommé ou bien invité à présenter un bilan sur sa mission ou son mandat qui vient d’expirer? Et bien, chers messieurs-dames, jamais une telle initiative n’a été faite. Un ministre, un wali, un chef de daïra, un maire, un ambassadeur, un PDG et toute sorte de responsables seraient, apparemment, exempts de tout compte à rendre à l’Etat algérien et au peuple… Il se pourrait qu’une fois ou deux, l’on ait exigé à un responsable des comptes. Cela n’aurait rien à voir avec les principes de la bonne gouvernance, mais pour le coincer. L’infortuné responsable aurait été dans le mauvais moment et dans le mauvais endroit, traversé par le rouleau compresseur aux pénibles moments des règlements de comptes. La plupart du temps n’ayant rien à avoir avec « un amour démesuré de la patrie », peut-être pour tout ce que vous voulez, sauf pour la patrie… C’est justement au nom de celle-ci, que des crimes odieux ont été commis à son encontre… Donc, la question des bilans et des comptes, rendus ou établis par des responsables en amont ou en aval, à chaque fin de mission, ça relève du monde des fées. C’est hilarant et tragique par la même occasion …En principe un responsable quel que soit sa fonction y compris un ambassadeur ou un consul général ayant servi les intérêts du pays à l’étranger, sont appelés à présenter à chaque fin de mission des bilans d’activité et ce qu’ils ont apporté comme un plus, bénéfique et concret à l’Etat…Instaurer une telle tradition dans la façon de gouverner la chose publique, serait un pas de géant vers de la bonne gouvernance, devenue elle aussi un slogan creux mâché au quotidien, par les responsables et les médias, à l’instar des slogans creux de l’époque socialiste des années soixante-dix. Toutefois, rien ne saurait sauver ce pays d’une submersion qui s’annonce fatalement, de loin. L’actuel Etat algérien répondrait-il aux normes en vogue d’un Etat moderne ? Une question pertinente à laquelle personne ne saurait répondre d’une manière objective et scientifique, en évitant, absolument, les avis hypocrites des frotteurs de manche, dont les intérêts personnels seraient «ombiliquement» attachés au pouvoir en place, et également des opposants maniaco-dépressifs façon Zitout and Co.. C’est pour ça que, nous avons besoin d’analystes se référant à des bases scientifiques, afin de savoir si nous sommes un Etat moderne, selon les normes de la modernité ou bien sommes-nous un Etat moyenâgeux avec un habillage – disons- moderne…