Par Nadira Foudad
Le Sénat a du pain sur la planche, puisqu’il est au centre de plusieurs scandales ayant touché ses membres et sénateurs élus ou du tiers présidentiel ou ex-ministres impliqués dans des affaires de corruption. La commission juridique, et à sa tête l’élu Rndiste de la Chambre haute, n’est pas encore à l’oeuvre. Elle est dans l’expectative pour décider du sort qui sera réservé à la sénatrice de Mascara. Elle temporise avant de statuer. Elle attend la suite à donner aux doléances du ministre et Garde des Sceaux, sur sa décision de levée d’impunité parlementaire de ladite sénatrice, l’élue de Mascara, Mokhtaria Chentouf, dans le cadre de la lutte contre la corruption, croit-on savoir auprès de notre source. Le Sénat ira-t-il à la rescousse de la sénatrice, lors de la séance plénière qui sera consacrée au sort réservé à la concernée. Toujours dans le même sillage, l’on s’interroge sur le sort qui sera réservé au leader du RCD après que le bureau de la Chambre basse se soit réuni, jeudi 24 septembre, sous la présidence de son premier responsable, Slimane Chenine, pour débattre de la correspondance du Garde des Sceaux, concernant la reprise des levées d’impunité des membres de l’APN, dans le cadre des enquêtes diligentées, dans le cadre de la lutte anticorruption. Une demande de la levée de l’immunité parlementaire du député et président du RCD à la fois, Mohcine Belabbas, a été examinée. Le sort de l’élu du Rassemblement sera connu aujourd’hui, à la faveur de l’approbation ou non de ses camarades comme ce fut le cas pour l’ex-parlementaire du RND et patron de Condor. Le Garde des Sceaux qui a fait l’objet de forte contestation par les robes noires, vient d’adresser ces injonctions aux deux Chambres parlementaires pour poursuivre les enquêtes sur des élus dans le cadre de la lutte anticorruption. A cet effet, le bureau de l’APN qui a examiné cette demande, a remis le dossier à la commission de l’Assemblée chargée des affaires juridiques, administratives et des libertés. Dans un communiqué publié, lundi, le Sénat informe que la demande émanant du ministère de la Justice a été transmise à la commission juridique afin qu’elle se penche sur le dossier, le communiqué en question ne révélant pas les raisons de cette demande. Pour rappel, une demande a été introduite, jeudi dernier, par le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, concernant la levée de l’immunité parlementaire de deux députés, l’ancien ministre des Travaux publics, Abdelkader Ouali et le président du RCD, Mohcine Belabbas. Dans un communiqué rendu officiel et publié sur la page du Rassemblement pour la culture précise que «la réunion statutaire du conseil national du RCD, programmée pour le dernier vendredi 25 septembre 2020 à l’hôtel EL Riadh à Sidi Fredj, vient d’être officiellement interdite par le gouvernement». Selon son communiqué: «Cette interdiction d’une réunion de la Direction nationale du RCD est une première depuis la création du parti». Le RCD a rappelé avoir «déposé une demande de tenue de cette session du Conseil national auprès de l’administration de la wilaya d’Alger, en date du 09 septembre, après un accord préalable de la Direction de la structure hôtelière, en date du 02 septembre». L’on s’interroge sur les motifs de cette interdiction qui intervient au moment où le TAJ a été autorisé à tenir son Congrès au CIC (Club des pins) pour la désignation de sa nouvelle présidente qui est l’ex-ministre de l’Environnement, en remplacement de l’ex, Ammar Ghoul, emprisonné pour des affaires de corruption.