L’affaire de l’enseignante avec le wali d’Oran est significative à plus d’un titre. Dans le fond, c’est l’APC d’Oran qui n’a pas fait son travail pour la rentrée scolaire et personne n’a évoqué cette défaillance. Ce n’est pas aux enseignants de faire le travail des agents, à savoir désinfecter l’établissement et faire le traçage. C’est le rôle de l’APC et non pas celui de la wilaya ou du ministère. L’APC a un budget spécial pour une telle mission. Si l’APC était en crise, elle solliciterait une intervention du ministère de l’Enseignement et des services de la wilaya. Chez nous, les autorités sont encore «nostalgiques» des temps révolus où le ministre ou le wali «efface» les élus locaux et préfère être au premier plan. Face à des questions de citoyens, ils ne trouvent pas quoi dire et sans «oser» inviter les élus à se prononcer. A Oran comme ailleurs, les écoles n’ont pas toutes été désinfectées et le traçage de démarcation non effectué. A qui la faute ? On ne parlera de cette défaillance et du manque de respect du protocole sanitaire que lorsqu’il y aura « dégât». Et pourtant, les enfants sont des porteurs sains du virus et donc ils peuvent le transmettre à leurs aînés. Raison pour laquelle, il faut les préserver pour ne pas être contaminés et donc éviter qu’ils ne soient pas «mélangés» dans l’école. Est-ce que les walis ou les académies seront chargés du suivi du respect du protocole sanitaire dans les écoles ? Il y a risque de propagation s’il y a une baisse de vigilance dans nos écoles surtout avec l’entrée des collégiens et des lycéens. Il faut veiller au grain et rester mobilisés durant toute cette crise sanitaire. Agir avant qu’il ne soit trop tard.