Devant le Sénat, le ministre du commerce a estimé, que la hausse des prix alimentaires était le résultat de la baisse de valeur et de la dégringolade du Dinar face au Dollar et de l’augmentation des cours mondiaux et la hausse des coûts logistiques. Les cours mondiaux, des denrées alimentaires de base, se sont envolés en janvier à leur niveau le plus élevé depuis juillet 2014, entraînés par la hausse des prix des céréales, des huiles et du sucre, a annoncé jeudi l’Agence des Nations Unies chargée de l’agriculture et de l’alimentation (FAO). Le pouvoir d’achat des Algériens est en baisse. La cherté de la vie est aussi là et elle se ressent. Les « petits » commerçants n’arrivent plus à tenir le coup et certains ont préféré mettre la clé sous le paillasson. Selon les déclarations des commerçants interrogés par El Khabar, la spéculation n’a rien à avoir avec cette hausse des prix en Algérie, mais c’est le mutisme des autorités qui a encouragé certains à faire monter les prix comme c’est le cas pour les pâtes et produits alimentaires. Déjà, le ministre du commerce savait, auparavant, que le Dinar allait dégringoler, donc nous le dire ne suffirait pas. Son ministère aurait dû prévoir une « contre attaque » et un plan d’urgence. Le ministre n’a à aucun moment rassuré le citoyen et le commerçant. C’est comme pour nous dire, il faut s’adapter. Mais cette hausse des prix est une menace pour la stabilité du pays, il faut agir et réagir. A défaut de solutions fiables, le gouvernement devra communiquer sur cette hausse des prix et impliquer les commerçants dans un programme d’urgence. On ne peut plus dévaluer le Dinar, car c’est trop «risqué». La cherté de la vie, le manque d’investissement et le chômage sont une menace pour la stabilité du pays.