Le virus est encore là. Il vient d’emporter un nourrisson. Un cas qui mérite une enquête. Les chiffres avancés par l’Institut Pasteur sur la contamination par les nouveaux variants font peur. Un nourrisson de 11 mois a rendu l’âme, hier, au centre hospitalo-universitaire de la wilaya de Batna en Algérie, suite à une infection par le coronavirus. Le professeur Fawzi Derrar est revenu sur le sujet qui a suscité beaucoup d’émotion. Le DG de l’Institut Pasteur estime que le décès du nourrisson, qui s’est éteint dans le service Covid-19, reste de l’ordre de l’exceptionnel. C’est ce qu’il a déclaré au média généraliste Ennahar. Dans le même sillage, le professeur Fawzi Derrar a précisé que les analyses radiologiques, effectuées préalablement, avaient affirmé que le bébé est atteint de pneumonie. Néanmoins, le test PCR a confirmé sa contamination par le virus. Le responsable a appelé, par la même occasion, à mener une enquête pour mieux décrypter ce cas rare. Derrar, directeur général de l’institut pasteur, a révélé que le nombre de cas des nouveaux variants Covid-19 est passé à 563 à travers le pays. Il a tiré le sonnette d’alarme face à l’augmentation continue de la courbe des cas de nouveaux variants, notamment à Alger, appelant à la sensibilisation et au plein respect des mesures préventives. Dr Mohamed Yousfi, chef du service des maladies infectieuses à l’hôpital de Boufarik, a, dans un entretien à TSA, déclaré : «Depuis le début de la pandémie de covid-19, on avait dit qu’avec la souche originale les enfants étaient rarement touchés ou avec des formes asymptomatiques. Mais cela a changé avec l’apparition des variants. La caractéristique du variant est qu’elle touche aussi des sujets plus jeunes et avec plus de contagion. Il faut savoir aussi que pendant la deuxième vague, en Algérie et dans d’autres pays, avec la souche originale, on a eu dans nos services des formes plus graves qui nécessitaient plus d’oxygène par rapport à la première vague mais, surtout, qui touchaient aussi l’adulte jeune. Depuis ce temps, on enregistre des cas chez les sujets âgés mais aussi chez les sujets jeunes, en dehors du variant». quant à la campagne de vaccination en Algérie, Dr Youcefi a confié : « Elle est encore très faible, très timide, de l’aveu même de nos responsables, sachant qu’on en est à un peu moins d’un million de doses sur quatre mois et on vient de recevoir 750.000 nouvelles unités. Avec ce qu’on vient de recevoir, à peine si on va arriver à un peu moins de deux millions de doses. Tout le monde sait, et nous l’avons dit en tant que spécialistes depuis le début, qu’on a besoin d’au moins 30 millions de doses. On est très loin concernant l’accélération de la campagne de vaccination, et aussi en termes de communication par rapport à la vaccination». « Je répète encore une fois que le ministère de la Santé devrait communiquer un peu plus concernant le planning et la vaccination pour rassurer les citoyens», a-t-il conclu. Il faut agir vite et mener une forte et intense campagne de sensibilisation.