La situation inquiète les spécialistes. Le directeur général de l’Institut Pasteur d’Algérie, Fawzi Derrar et le Chef de service d’épidémiologie et de médecine préventive à l’Etablissement hospitalo-universitaire de Blida, Pr Abderezzak Bouamra, affirment que l’apparition d’une troisième vague était possible, notamment après le laisser-aller observé ces dernières semaines chez les citoyens quant au respect des mesures barrières, outre la courbe ascendante des contaminations et l’augmentation du nombre des cas atteints des variants Britannique et Nigérian. Soulignant l’importance de la vigilance, ils ont mis en garde contre une augmentation possible des cas d’atteinte par le virus originel et les variants qui sont, ont-ils dit, « une épidémie dans l’épidémie ». Seuls les variants britannique et nigérian circulent en Algérie, a précisé Fawzi Derrar, relevant au sujet du variant Indien de faibles données, d’autant que les producteurs de vaccins œuvrent à adapter leurs produits au virus originel et aux variants. S’exprimant autour de l’efficacité des vaccins disponibles contre ces variants du coronavirus, Dr Derrar explique que les laboratoires qui développent les vaccins œuvrent actuellement à les adapter à la fois avec la version classique de virus et les nouvelles souches. Pour le chef de service, les maladies infectieuses à l’établissement hospitalier public de Boufarik, Dr Mohamed Yousfi, selon Algerie360, « il y a un manque en ressources humaines spécialisées dans le diagnostic par examens génétiques, et ce, en dépit de la disponibilité de matériel nécessaire ». Il préconise « une stratégie plus rigoureuse » en termes d’application des mesures préventives, notamment le port obligatoire de bavette et le respect de le distanciation sociale, deux gestes barrières à même de freiner la propagation de le Covid-19 et de ses variants. Aujourd’hui, il faut agir et réagir contre cette baisse de vigilance.