Le décor est désolant puisque les bâtisses sont dressées à la place des arbres abattus et le béton remplace les chênes lièges. Aucun arbre ou arbuste n’est épargné et le massacre est d’une telle ampleur que cette atteinte contre l’environnement fait mal au cœur. Le problème des constructions illicites dans le domaine forestier à Oran et dans d’autres communes, est devenu carrément insoluble pour la simple raison que celles-ci foisonnent comme des champignons au niveau de la forêt dite de ( coca ) et sur les abords de la route menant à la corniche supérieur, ce phénomène est toujours d’actualité. En dépit des efforts déployés par l’État dans le cadre de la lutte contre les constructions illicites, des familles de tous bords et surtout venant de wilayas limitrophes s’implantent quasi quotidiennement dans ces bidonvilles érigés par une mafia bien organisée. Ce phénomène de constructions illicites est devenu aussi un business. Les constructions sont vendues et revendues, d’autres en location, une vraie mafia s’est érigée.
Les affaires d’atteinte au massif forestier ont connu une hausse ces cinq ( 5 ) dernières années avec la complicité de certains élus et responsables, car comment expliquer que des dizaines de constructions illicites sont érigées quotidiennement au niveau de toutes les communes de la wilaya d’Oran en plein jour sans que personne ne bouge le petit doigt pour arrêter ce massacre . Outre la mafia du foncier, il existe aussi un autre réseau pour le charbon de bois illégal qui alimente l’exploitation forestière. Il s’agit généralement de couper les chênes et de produire le charbon dans la région puis de le transporter dans d’autres villes. Certaines personnes, saisissant des opportunités diverses dont l’existence de chemins et itinéraires très discrets, font pénétrer des camions et parfois des tracteurs pour le transport de troncs d’arbres.
