Figure essentielle au bon fonctionnement de la démocratie, l’élu local exerce une responsabilité à 360°. Est-il pour autant proche des réalités quotidiennes? Au lieu de parler pendant des heures sur tel ou tel problème en particulier, il vaudrait mieux aborder le souci majeur responsable de l’état catastrophique de la ville d’Oran. Le véritable problème c’est que la ville est mal gérée, tout simplement. Il n’y a aucune stratégie politique quant à l’organisation d’Oran et il n’y a aucune vision globale au sujet de la vie et du bien-être des Oranais. Dire qu’il y a aujourd’hui une crise urbaine cela relève de l’évidence. Le constat est connu et accablant puisque tous les indicateurs sont au rouge; urbanisation anarchique, prolifération des bidonvilles, structures sportives et culturelles à l’abandon, plusieurs locaux, cinémas etc.. ont été détournés de leur vocation initiale. Disons-le tout simplement, au cours de ces dernières années, la ville s’est désintégrée. La fracture urbaine est réelle en raison des déséquilibres multiples et de l’effilochage des liens sociaux. On peut légitimement se poser la question suivante: comment se fait-il que la métropole d’Oran, ville la plus riche du pays (aucune mesure efficace et sérieuse pour relancer le processus de la perception des taxes). Détentrice de moyens humains et financiers et décisionnel importants, n’a pas su mettre une culture du municipalisme fondé autour des valeurs de partage, de cohésion social et de solidarité. Au cours de ces dernières années, cette commune devenue un condensé de tous les problèmes de la société Oranaise, est un haut lieu de concentration et des dysfonctionnements au point de devenir invivable. Elle est livrée depuis des décennies à l’incurie des élus. Toutefois, cette défiguration causée par la mauvaise gestion est loin d’être circonscrite à Oran; les autres communes de la wilaya connaissent elles aussi la même situation. Elles étaient considérées comme des vaches à traire compte tenu des marchés colossaux passées pour tel ou tel projet (voirie, éclairage, travaux de réfection…). Chaque action engagée n’étant qu’un prétexte pour se »sucrer » en toute impunité aux dépens de la collectivité. Il n’y a qu’à voir ces travaux interminables sur les trottoirs de chacune de nos villes, qui créent des occasions de dépenses et d’enrichissement et ces projets construits, ici est là, sans aucune utilité particulière. L’arrivée de M.Said Sayoud à la tête de la wilaya d’Oran a sérieusement mis fin à ces pratiques et veille en personne à tout ce qui se passe dans sa wilaya, malheureusement ça n’a pas été le cas avec les anciens walis.
