Djamel Belmadi ne décolère pas ! Toujours aussi marqué par la mésaventure en Zambie, le sélectionneur national a poussé un gros coup de gueule hier matin dans un long entretien accordé à la radio. « Je ne comprendrai jamais comment certains en Algérie puissent dire que c’est de bonne guerre à propos de la corruption, le marchandage des matches et l’espionnage des séances d’entrainement de l’adversaire ! Ils disent cela parce que c’est de la médiocrité ! C’est de la triche ! Moi, je ne marche pas dans ces combines-là. Moi, je crois au respect du fair-play » a-t-il, ainsi, lancé d’emblée. Et de renchérir : « Pour les arbitres, ça devient scandaleux. C’est comme une psychose qui s’est installée. C’est une accumulation, pas de la paranoïa. Tu te dis qu’on va tout droit dans l’escroquerie. L’arbitre Comorien, du match face à la Zambie, il ne faut pas le lâcher ! C’est un gendarme dans la vie civile, mais il ne faut pas le lâcher, monsieur le gendarme ! On n’est jamais revenu indemne de nos gros déplacements ! Ils savent ce qu’ils font. Ce n’est pas normal qu’un arbitre s’agenouille devant un joueur adverse et lui fait son lacet ! Il n’avait même les gants, ce n’est pas un gardien de but ! Ses coéquipiers étaient à côté, ils pouvaient le faire. Alors qu’au même moment, le même arbitre te met une pression terrible ! Le respect qu’ils ont pour nous ? Ils nous mettent un arbitre burkinabé alors qu’on va au Burkina Faso dans deux matches ! C’est complètement insensé ! J’aimerais aller voir le Maroc, la Tunisie et l’Egypte pour voir comment ça se passe avec l’équipe forte de leur groupe ! Il ne s’agit plus de sport. On est avec des gens qui, à travers le football, qui veulent causer du tort, pas à une équipe, mais à un pays : l’Algérie ! ». L’épisode de la fausse-vraie interdiction des joueurs africains d’Europe de rejoindre leurs sélections respectives, Djamel Belmadi a, en outre, été aussi clair que sans langue de bois. « Pour l’investissement, je ne peux citer que celui d’Islam Slimani ! Il a fait preuve d’un engagement exceptionnel dans un grand club et avec un président comme Aulas. Il a harcelé sa direction, je dis bien harcelé ! Slimani a été exceptionnel dans son investissement, tout comme Djamel Benlamri, mais pas tous les joueurs ont eu le même investissement et le même engagement et la même envie de venir. Cela ne m’a pas plu. J’ai eu une meilleure idée. Je ne leur tiendrai pas rigueur longtemps. Mais je tenais à le préciser » tancera, à ce propos, le patron technique des Verts.
