Lors de son passage devant les élus, le ministre de l’Habitat a reconnu la donnée en signifiant que des amendements sont prévues et «permettront au secteur de pallier les difficultés et de prendre les décisions idoines pour réaliser un progrès en la matière, d’autant plus que la loi de finances 2023, adoptée par les deux chambres parlementaires, prévoit un programme de 225.000 logements, dont 30.000 unités relevant de la formule LPA». Après l’annonce de la formule du logement subventionné, LPA (logement aidé), des milliers de citoyens algériens dans plusieurs régions du pays se sont rués vers les administrations concernées au niveau de la collectivité locale pour s’inscrire. Les souscripteurs à cette formule se sont précipités à l’inscription préliminaire via la plateforme électronique pendant tout le mois d’octobre 2019 après son annonce. Ce segment s’adresse exclusivement à des postulants à revenus moyens (…), l’accès à ce type de logement est réalisé selon un montage financier qui tient compte d’un apport personnel, d’un crédit bonifié et d’une aide frontale directe. Cependant, le calvaire des souscripteurs perdurent puisque, selon Bensadoun Samir, représentant du collectif que nous avons joint, hier, après une longue attente, la délibération de la liste des candidats initialement admis a été annoncée via la plateforme incitant les souscripteurs à la présentation de leurs dossiers au niveau des différentes APC réparties sur le territoire national pour une inscription finale. En 2023 et lors du mois sacré du Ramadhan, les concernés et selon leurs propos, étaient surpris des informations colportées par certains faisant état de la délibération des listes des bénéficiaires publiées via la toile et les réseaux contrairement aux procédures en vigueur. L’affichage des listes se fait comme à l’accoutumée au niveau des institutions concernées que sont, soit les APC ou les Daïras, même pas la plateforme. Selon le représentant de ce collectif, «la dite plateforme aurait été mise sous veilleuse», donc impossible d’y accéder et ce, juste après le dépôt des dossiers en 2021 où le contrôle et le suivi de l’acheminement des dossiers devient un vrai parcours de combattant. Dans la plateforme de revendications, le collectif des souscripteurs LPA dénonce «cette exclusion des listes des bénéficiaires» devant le black-out des représentants de la collectivité locale pour motif ou prétexte de manque de logements, poursuit notre interlocuteur. Quant au recours pour dénoncer cette problématique, on apprend qu’il n’y a pas de recours et la raison reste inconnue. Face à cette ambiguïté et l’absence de transparence dans l’étude des dossiers initialement admis qui répondent aux critères de la formule, «nous nous demandons sur nos droits au logement, d’autant plus que les bénéficiaires qui sont de différentes parties de la société (célibataires, mariés avec et sans enfants…). En revanche, ces mêmes parties similaires sont exclues. Enfin, le représentant du collectif à Alger se demande quels sont alors les critères du traitement des dossiers pour sélectionner les bénéficiaires et en exclure d’autres ? (…) Pourquoi cette ambiguïté et l’absence de transparence via l’affichage des listes au niveau des institutions concernées ? Et Pourquoi la négligence de la plateforme et l’absence du suivi électronique des dossiers par les souscripteurs en comparant les deux formules LPA avec AADL qui, cette dernière, a bien réussi à répondre et faire bénéficier toutes les demandes et bien gérer par la plateforme, le suivi et la gestion des dossiers ? Le collectif conclut par s’interroger sur le sort des exclus des listes primaires des bénéficiaires et vont-ils encore attendre des années pour répondre à leurs demandes et les faire bénéficier, ou transférer leurs dossiers à la formule AADL surtout qu’officiellement il a été déclaré par les médias un surplus de logements dans cette dernière.
