Les marchés détaillants des fruits et légumes ont emboîté le pas à leurs homologues les vendeurs détaillants des produits alimentaires en relevant les prix à des barres inimaginables suscitant le courroux des ménages. Depuis une semaine et alors que les prix des fruits et des légumes étaient auparavant abordables, le «tour de vis» de la mercuriale s’est vite déclenché avec la montée pour le moins vertigineuse des prix, au mépris du citoyen pour qui cette flambée n’est qu’une «pâle imitation» et rien d’autre de la flambée depuis le 1er janvier 2021 des prix des produits alimentaires stratégiques tels le café, le sucre, les pâtes alimentaires, les produits dérivés du lait et les viandes blanches et rouges, entre autres. La flambée des prix de certains de ces produits, rappelons-le, était expliquée par les «nouveaux prix de sortie des usines» tels que prévus par la LF 2021 (exemple concret du sucre industriel). Qu’en était -il des légumes? Est-ce qu’on peut évoquer le terme «usine» pour ces produits agricoles sortis de la terre? Le consommateur qui arrivait, il y a deux semaines, à remplir son panier journalier de légumes à des prix ne dépassant pas en moyenne les 50 da (exemple de la pomme de terre), 80 da (pour la tomate), 100 da (oignon), 100 da (le concombre) le kil, a désormais l’esprit dubitatif devant les nouveaux prix enflammés pratiqués par les commerçants de détail au point où le prix par exemple d’un kilo d’aubergine a atteint les 250 da! «Suite à l’envolée officialisée des prix du sucre industriel en janvier, ce fut tour à tour, le carambolage des prix d’abord des produits alimentaires stratégiques dont l’intrant pourtant n’a rien à voir avec le sucre et ensuite, en l’espace de deux semaines, des fruits et des légumes», déplore un professionnel de l’agriculture pointant du doigt «les distributeurs et une présumée tension sur les produits au marché de gros». Les ménages n’en ont cure sachant pertinemment que les prix des légumes subitement déchaînés, depuis au moins une semaine, n’augurent rien de bon en ce sens qu’ils interviennent à moins de deux mois du mois sacré. Cédé à un prix de 100 da le kilo l’oignon s’affiche à 150 da. Cette «rage» de la mercuriale qui se poursuit à l’ombre de tout contrôle intervient au moment où la faiblesse des salaires en stagnation depuis des années et l’effondrement du pouvoir d’achat n’arrivent pas à attirer l’attention du gouvernement malgré les appels des syndicats des travailleurs des couches moyennes pour une révision des salaires.
