Une nouvelle fois, l’état d’esprit du citoyen oranais lambda semble vivement contrarié ces derniers jours par les «annonces» sur les perturbations en alimentation d’eau potable malgré les garanties des responsables. Cet état d’esprit qui s’accentue avec l’approche du mois sacré, met d’ores et déjà dans l’embarras les ménages. Le citoyen oranais se dirige-t-il progressivement vers un spectre de coupures et de restrictions en alimentation d’eau potable? Pour l’instant, rien n’est sûr sauf que la vigilance doit être de mise, à moins de deux semaines seulement du début du mois de Ramadhan.
Un mois, on le sait, connu pour la grande consommation d’eau des Algériens. Après la panne au MAO d’il y a quelque temps déjà, voilà que la station de dessalement d’eau de mer d’El Macta subit à nouveau une panne. Les riverains ont été avisés dernièrement sur les risques de “perturbation que pourrait enregistrer la distribution de l’eau potable au niveau de la partie Est de la wilaya d’Oran. Les inquiétudes des Oranais ont été à leur comble lorsqu’ils ont appris par les médias que la situation des barrages, remplis à 40% seulement, risquait d’engendrer des répercussions sur les volumes et les plages horaires des eaux distribuées dans les ménages et que s’il ne devait pas y avoir de nouvelles précipitations du moins jusqu’à mai prochain, on pourrait recourir à une nouvelle “politique économique de l’eau” plutôt que de parler de la “rationalisation” de l’eau. Aujourd’hui, avec ce que la Société de l’eau et de l’assainissement d’Oran (SEOR) vient d’annoncer, après les perturbations de l’alimentation en eau potable (AEP) à l’Est d’Oran il y a 05 jours, faisant état, jeudi, d’un “arrêt de la station de dessalement d’eau de mer (SDEM) d’El Mactaa”. La situation risque de se compliquer pour les ménages et les consommateurs de ce liquide vital précieux, « ce qui risque de prolonger la coupure d’eau dans une bonne partie de la wilaya », dit-on. Malgré les assurances des responsables, des citoyens oranais commencent à prendre très au sérieux la “menace” de coupures prolongées d’eau potable, suite à ces annonces dès lors que la question des réservoirs et des bâches d’eau dans les ménages revient sans cesse comme une certaine litanie sachant que ceux qui n’en possèdent pas, seront les plus confrontés aux conséquences des coupures fréquentes d’eau ou le cas échéant, en cas de réduction de la plage horaire de distribution. Pour la gouverne, la panne affectant la conduite de transfert de la production d’eau Mostaganem-Arzew-Oran (MAO), qui achemine l’eau à la fois de la SDEM d’El Mactaa et du barrage de Chellif, a été annoncée le 21 mars dernier dans un communiqué de la SEOR qui a établi un système de distribution d’eau, un jour sur trois, en attendant la réparation de la panne. La chargée de communication de la SEOR, Amel Belghor, a affirmé que la SEOR fait son possible pour respecter le programme de distribution un jour sur trois. Les habitants d’un nombre de communes dont Bir El Djir et Es-Sénia, ont fait toutefois savoir que la coupure d’eau dure depuis 05 jours.
En plus de la panne affectant la conduite de transfert MAO réparée mercredi soir, un arrêt total de la SDEM d’El Mactaa a été signalé, faisant baisser le niveau d’eau dans les réservoirs, a indiqué Mme Beghor, soulignant que la coupure d’eau peut encore persister. Pour pallier à cette situation, des apports du barrage de Chellif ont été accordés à la SEOR, en attendant la reprise de la production au niveau de la SDEM d’El Mactaa. Le remplissage des réservoirs avec l’apport du barrage Chellif peut prendre des heures voire des jours et le retour de l’AEP à la normale peut ainsi tarder, a-t-on indiqué. Aucune date sur le délai de réparation de la panne de la SDEM n’a été communiquée à la SEOR pour l’instant et l’entreprise doit gérer une situation de crise, notamment avec la baisse des niveaux d’eau dans les barrages. A noter que la SDEM d’El Mactaa couvre 80% des besoins en eau de la wilaya d’Oran.
