Par Nadira F.
Cependant, cette équipe de tournage a d’ailleurs «été contrôlée à plusieurs reprises par les autorités algériennes», qui l’ont laissée travailler au vu de cette autorisation. Une précision de taille s’impose selon ce communiqué puisque il est signifié que d’autres demandes d’autorisation présentées par «Enquête exclusive» en mars 2020, pour pouvoir filmer des séquences en plateaux depuis Oran, ont elles été refusées par les autorités algériennes et elles «n’ont donné lieu à aucun tournage en Algérie», assure la chaîne. A l’évidence, la chaîne française dit renouveler sa confiance au producteur (du reportage) Patrick Spica ainsi qu’aux journalistes qui ont réalisé cette enquête dans le respect des principes déontologiques attachés à leur profession», a indiqué la chaîne, ajoutant que «les évolutions de la société algérienne constituent un sujet d’intérêt général qui mérite d’être traité dans le cadre du droit légitime à l’information du public». Toutefois, la chaîne française M6 «demande aux autorités algériennes de revenir sur leurs positions de boycott afin de poursuivre de façon objective et sans aucune polémique, sa mission d’information». La sanction est tombée: suite à la diffusion du reportage de Bernard de La Villardiere, le ministère de la Communication a annoncé avoir décidé de «ne plus autoriser» la chaîne française à opérer en Algérie, l’accusant d’avoir, dans ce reportage, diffusé dimanche et intitulé «L’Algérie, le pays de toutes les révoltes», porté «un regard biaisé sur le Hirak» et de l’avoir fait réaliser par une équipe munie d’une «fausse autorisation de tournage». Selon les derniers propos de Ammar Belhimmer, ministre de la Communication et porte-parole du Gouvernement, «ce précédent nous conduit à décider de ne plus autoriser M6 à opérer en Algérie, sous quelque forme que ce soit», lit-on dans le communiqué qui a précisé qu’une journaliste franco-algérienne a assuré la réalisation du film, avec l’aide d’un fixeur algérien, muni d’une fausse autorisation de tournage. La diffusion en mai dernier par la chaîne France 5 d’un autre documentaire sur la jeunesse algérienne et le «Hirak», «Algérie mon amour», avait failli déclencher une vraie crise diplomatique entre Alger et Paris, suite aux témoignages de certains qui auraient été piégés par les journalistes de ce reportage qui ne reflétait nullement la réalité algérienne d’un peuple et de ses traditions.