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Appel à la satisfaction des préoccupations pédagogiques et socioprofessionnelles. Grosse pression sur le ministre de l’Education

Une grève, un droit constitutionnel, n’est pas non sans enjeux. Et pour cause, le spectre d’un arrêt des cours plane dans le secteur éducatif alors que d’un côté, une grosse déception sur les visages des parents d’élèves, conjuguée à une pression terrible qui ne dit pas son nom qui pèse sur la tutelle. Le secteur n’a jamais été aussi éprouvé par une telle grève de surcroît en plein mois de jeûne et de préparation des devoirs trimestriels et des examens de fin de cycle. La tutelle est contrainte depuis plusieurs jours au fil des grèves interminables observées par les enseignants à donner une suite favorable de quoi soulager un front social enseignant en ébullition. Les enseignants et corps administratifs grévistes des établissements scolaires devront néanmoins avoir un regard sur l’avenir des élèves « seuls perdants dans cette affaire » selon leurs parents. Avec l’approche des examens de fin de palier notamment la 5ème et le BEM et les prémices d’un scénario proche à une année blanche, piste pourtant réfutée par la tutelle et les parents d’élèves eux-mêmes, cette pression énorme sur la tutelle a l’air de peser sur l’actuel ministre obligé qui devra s’efforcer de faire preuve d’imagination pour apaiser le climat des enseignants déjà suffisamment ébranlé par l’effondrement du pouvoir d’achat durant le mois de Ramadhan. Dans plusieurs wilayas, pôles du pays, comme Alger et Oran, la levée des boucliers des enseignants ne s’est pas fait prier pour attendre. Ainsi, des grèves et des rassemblements sont au quotidien à la capitale de l’ouest depuis voilà plusieurs jours devant le siège de la direction de l’éducation. Des enseignants du primaire avaient appelé la première fois sur les réseaux sociaux à une grève surprise dans plusieurs régions du pays. Cet appel n’avait pas été revendiqué par communiqué par aucun des syndicats bien que ces derniers aient marqué leur présence au mouvement des enseignants dans certaines wilayas comme Oran. Des enseignants des trois paliers (primaire, moyen et secondaire) et des membres du personnel administratif, ont organisé un sit-in de protestation devant la Direction de l’éducation d’Alger-centre pour exiger une réponse favorable à leurs revendications pédagogiques et socioprofessionnelles, a-t-on appris de plusieurs sources. Cette action s’inscrit dans le cadre de la grève lancée par les enseignants des trois paliers éducatifs et par les différents corps relevant du secteur, à savoir le personnel administratif, les inspecteurs, les corps communs et les travailleurs professionnels relevant des 14 syndicats indépendants pour réclamer, notamment, la réforme du système éducatif, la révision des méthodologies et programmes et l’accélération de la révision de la loi sur les travailleurs de l’Education. Les revendications portent en outre sur l’annulation de la cogestion des écoles privées et leur affiliation au ministère de l’Education, l’amélioration du pouvoir d’achat et le rétablissement du droit à la retraite proportionnelle sans condition d’âge. Une tournée à travers plusieurs établissements éducatifs à Alger a permis de constater un taux de réponse « mitigé » à cette grève. « Faible » dans le cycle secondaire, ce taux est « relativement élevé » dans le moyen et « moindre » dans le palier primaire. Pour certains parents, la grève de 03 jours à laquelle ont appelé les syndicats, pourrait « impacter l’avancement du programme, d’autant plus que c’est bientôt la fin de l’année ». Ils s’interrogent, à ce propos, sur le sort des examens alors que la période des devoirs est toujours ouverte. De son côté, le président de l’Association nationale des parents d’élèves, Khaled Ahmed, a estimé que « la grève est, quand bien même, ce serait un droit constitutionnel, inadmissible du moment qu’elle prive les élèves de l’apprentissage », proposant de placer le secteur de l’Education comme étant « stratégique » afin de mettre un terme à la polémique et préserver le droit de l’élève. Les enseignants grévistes ont expliqué ces actions de protestation par la pression qu’ils subissent en raison de « la baisse du pouvoir d’achat », « la surcharge du programme », « la répétition des mêmes leçons selon l’enseignement par groupe » et « le découragement des élèves en cette période et leur incapacité d’assimiler ». A ce propos, le secrétaire général du Conseil des lycées d’Alger, Zoubir Rouina, a estimé que la grève était « le résultat logique » de l’accumulation des revendications des enseignants, des travailleurs et des fonctionnaires », précisant que le collectif de 14 syndicats avait soulevé plusieurs revendications dont l’amélioration du pouvoir d’achat et des revendications pédagogiques « urgentes », en attente de règlement par la tutelle. Le mot d’ordre a été diversement suivi par les établissements éducatifs à travers les différentes wilayas du pays, ont déclaré les directions de l’Education aux correspondants de l’APS. Dans la majorité des wilayas, la grève n’a pas été suivie au niveau de tous les établissements et le taux de suivi dans les établissements concernés a été faible (entre moins de 2 et 13%), ont fait savoir les directions de l’Education relevant un taux de suivi moyen à Ghardaïa (45%) et Laghouat (60%).

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