Alors que le nombre des fumeurs parmi les patients touchés par le coronavirus et hospitalisés n’est pas encore précisé en Algérie, faute d’études, l’influence du tabac sur les prédispositions de l’individu à combattre les risques d’atteinte, a toujours suscité un débat pour le moins controversé. Entre ceux qui croient si bien penser que la nicotine est un frein qui retarde l’apparition des premiers symptômes du covid et d’autres pour qui cette dernière est un facteur aggravant, notamment pour les malades diagnostiqués positifs au covid -19. Les avis intermédiaires des médecins penchent sur une probable influence du tabac sur la santé, qu’une fois que le malade est atteint du coronavirus et pas avant. Le nombre de fumeurs sur les places publiques à Oran ne cesse de prendre de l’ampleur ces dernières années. Mais, depuis le début de cette pandémie en mars, l’usage par certains de la cigarette comme un moyen “protecteur contre le covid -19” malgré son rôle présenté jusqu’ici par d’autres comme “aggravant pour les personnes infectées par le virus”, s’amplifie de jour en jour sans qu’une campagne de sensibilisation ou d’information n’ait été menée, surtout en ces temps durs d’accélération de la propagation virale et où l’Algérie a franchi, depuis deux semaines, la barre des 1000 cas par jour. Les campagnes, tambour battant, depuis le début de la pandémie, se focalisant sur le respect strict des “gestes barrières”, des mesures de protection et les protocoles sanitaires, le citoyen, notamment les fumeurs n’ont souvent d’autre alternative que de se tourner sur les réseaux sociaux et les bulletins électroniques pour se départager de leur manque de savoir et se fixer de manière, ne serait-ce qu’approximative, sur le rôle de la nicotine sur le covid. Alors que la proportion des fumeurs parmi les personnes contaminées par la maladie du coronavirus semble encore ignorée, faute de “vraies infos”, par les spécialistes pour pouvoir se fixer sur le rôle de la nicotine, ce produit toxique, sur les capacités d’autodéfense ou d’immunisation contre ce virus, indolore et incolore, qui fait pourtant des “ravages” sur le plan de la santé humaine, les fumeurs ne pourront peut-être compter que sur les “avis”, des médecins généralistes, déduits des bilans sanguins de routine que leur délivrent les dispensaires et autres structures de santé, pour savoir s’ils risquent un infarctus, un cancer de poumon, de la gorge mais pas le covid.
