Alors que leurs homologues de l’Ansej se démarquent. Les concessionnaires de collecte des ordures en grève

Le torchon a l’air de brûler entre des concessionnaires chargés de la collecte des déchets ménagers en grève, depuis voilà deux semaines et les services de l’APC d”Oran, à cause des engagements non remplis à propos des créances au titre de l’année 2020 et une partie de 2019 restées selon eux impayées. Une source de l’APC d”Oran a indiqué, lundi, que le service public de collecte est actuellement assuré par une trentaine (30) de camions appartenant aux 13 délégations communales existantes selon le nouveau découpage, les engins « d’Oran- Propreté » et une partie de concessionnaires de l’Ansej qui se démarquent du mouvement de grève mené par leurs homologues aux créances impayées. Pour les spécialistes, ce débrayage des concessionnaires ressemble à un feuilleton “Turc” à épisodes, tellement leurs revendications socioprofessionnelles sont courantes et récurrentes, générant souvent des grèves à intervalle de temps sans parler des désagréments induits sur le service de ramassage des ordures. “ Ces grèves interminables des concessionnaires qui sont payés rubis sur ongle, à partir de deniers de l’Etat, prennent en otage à chaque fois plusieurs quartiers de la ville d’Oran “ ont confié des citoyens oranais pour qui leur ville “offraient dimanche et lundi une image plutôt “ternie” et ”négligée” de ce qu’elle aurait pu offrir de mieux dans la perspective des jeux méditerranéens de 2022. Centre-ville, Cité Aadl pépinière, Plateau (Sidi bachir), Hamri, Ibn Sina (Petit lac) autant de quartiers populeux qui ressemblaient hier matin, jusqu’aux environs de 10h30, à un agglutinement de décombres non amassées. A la rue Khémisti, célèbre avenue du centre-ville, les camions de collecte de l’APC d’Oran effectuaient leurs rotations jusqu’à la mi journée à cause de la “surcharge” de leur plan de charge créée par le débrayage des concessionnaires. «Plusieurs quartiers sont sillonnés, quotidiennement depuis deux semaines, par les camions de la commune qui y effectuent des passages répétitifs afin de les débarrasser des ordures, et cela dure parfois toute la journée à cause du vide laissé par les concessionnaires grévistes», a indiqué un chauffeur de camion de collecte non concerné par le grève. De leur côté, un représentant du collectif des concessionnaires grévistes avait souligné, mardi dernier, que “leurs conditions socioprofessionnelles étaient dégradantes à cause des créances impayées”. La commune d’Oran révise à chaque fois selon l’évolution de la situation et de la grève, le plan de travail de ses camions et des entreprises réquisitionnées pour enlever les ordures de quartiers où sont constatés des points noirs, notamment les quartiers à grande densité de population.