L’informel, et ce n’est un secret pour personne, s’immisce partout et investit de nombreuses activités économiques du pays. Il est devenu omniprésent. Sur le marché de la viande rouge et blanche, il s’est fait une place de choix. A quelques jours de l’entame du mois sacré de Ramadhan, les barons du marché clandestin de la viande rouge et blanche, ont aiguisé leurs couteaux pour écouler le maximum de carcasses (bovin, ovin et caprin) abattues en pleine nature ou dans des enclos, loin des conditions d’hygiène nécessaires à cette activité et qui ne sont disponibles que dans les abattoirs légaux. Notons que les viandes rouge ou blanche impropres à la consommation représentent un grand risque pour la santé publique, et peuvent être la cause d’intoxications alimentaires et de problèmes graves de santé comme le gastro-entérite qui est une infection du système digestif. Ces viandes impropres à la consommation seront exposées sur des tables de fortune en plein air, sur les abords des routes, aux marchés hebdomadaires et mêmes chez certains bouchers légaux. Malheureusement, elles trouvent facilement des acquéreurs. Pourtant, ces viandes dont l’origine est plus que douteuse et pour cause, elles ne sont pas passées par le contrôle des vétérinaires. Mais les acheteurs accordent peu d’importance à cela, au fil du temps et à la faveur du laisser-faire, ces étals informels de viande, provenant de l’abattage clandestin, ont réussi à s’insérer dans le paysage de plusieurs marchés de la wilaya d’Oran. Cependant et malgré les nombreux contrôles effectués par les services de la DCP, gendarmerie et police, le commerce de la viande, issue de l’abattage clandestin, continue toujours d’avoir lieu. Comme en témoignent les saisies effectuées par les services de sécurité. Outre la nécessité de mettre fin à ce fléau qui menace la santé publique, cela nécessite non seulement un travail de coordination avec les forces de sécurité, mais surtout la sensibilisation des consommateurs qui n’hésitent pas à acheter ces viandes de qualité douteuse pour économiser quelques dinars. Outre ce phénomène de l’abattage clandestin, certains abattoirs légaux ne sont souvent pas aux normes. Et quand bien même l’abattoir dispose de locaux séparés pour les différentes étapes, le personnel passe du »secteur propre au secteur souillé, sans transiter par un dispositif de désinfection ». De plus »plusieurs abattoirs » ne disposent pas de locaux correctement agencés, ce qui les expose au risque que des insectes ou des animaux s’y introduisent. Évidemment, cela présente un risque de contamination et de transmission de maladies.
