Depuis lundi au Centre Technique National pour préparer les deux premiers matches de ce qui sera une épique campagne pour se qualifier à la Coupe du Monde 2026, la sélection nationale vit son ultime stage avant la CAN-2023 qu’organisera la Côte d’Ivoire entre le 13 janvier et le 11 février prochains. En plus de Mustapha Zeghba, Youcef Atal et Baghdad Bounedjah qui étaient déjà sur place depuis dimanche, tous les autres joueurs convoqués par le sélectionneur national Djamel Belmadi ont, ainsi, rejoint le regroupement avant-hier après-midi, exception faite du Romains Houssem Aouar arrivé en soirée. Comme de coutume, c’est à 19h00 que la séance débuta avec la traditionnelle causerie d’avant-stage, au cours de laquelle le coach national a planté le décor et déroulé le programme, les objectifs et les enjeux de ces importantes retrouvailles. Les coéquipiers du revenant Adam Ounas entameront par la suite la séance par la phase échauffement (tour de piste, exercices de haies et de courses courtes, …), avant de passer à des petits toros. Sans surprise, les joueurs ayant pris part à des matchs de championnat la veille, ont été pris en charge en aparté pour des exercices de stretching, alors que les trois gardiens Anthony Mandrea, Mustapha Zeghba et Oussama Benbot ont retrouvé le duo Aziz Bouras et Merouane Messaï pour une séance spécifique. Une partie des joueurs a été invitée, par la suite, à une opposition sur un tiers de terrain avec les grands buts pour travailler quelques aspects techniques et tactiques. Après le diner, les joueurs ont été conviés à un shooting-photos avec les représentants de l’équipementier Adidas, comme l’a révélé la FAF sur son site. Hier, après une marche programmée à 11h45, les joueurs avaient droit à deux séances vidéo, respectivement à 12h et à 15h30, entrecoupées du déjeuner et d’une petite sieste. La séance d’entraînement, précédé d’une zone mixte avec les médias, débuta à 16h, ceci d’une part.
«Certains n’ont pas été à la hauteur»
D’une autre part, il semblerait bien que cet ultime stage serve aussi et surtout de préparation finale avant le tournoi ivoirien de l’hiver 2024. A bien revoir certaines séquences de sa conférence de presse dominicale, le patron technique des Verts y a, en effet, fait allusion, avec des termes et expressions bien choisis. « Nous avons effectué une grande révision de la liste. Certains disparaissent, d’autres reviennent. Nous avons sélectionné plusieurs joueurs lors des deux dernières dates de la FIFA afin d’essayer tous les joueurs susceptibles de représenter la sélection nationale. Logiquement, il y avait des joueurs qui ont confirmé et d’autres qui n’ont pas été à la hauteur » avait, à ce propos, clairement affirmé Djamel Belmadi, pour lequel, certains cadres, tout comme de jeunes loups prometteurs ont laissé passé leur chance. A ce sujet, Haïtham Loucif (Yverdon Sports/ Suisse), Saïd Benrahma (West Ham/ Angleterre), Badreddine Bouanani (OGC Nice/ France), Bachir Belloumi (Farense-Portugal) , Adam Zorgane (SC Charleroi/ Belgique) et Abdelkahar Kadri (Courtrai/ Belgique) ne seront, à priori, pas du voyage à Abidjan en janvier. Tout comme Youcef Belaïli et Raïs M’bolhi apparemment. «Quand on parle d’un joueur, il faut parler aussi de concurrence » argumentait Belmadi sur un ton ferme. «Belaïli et Brahimi sont en concurrence. Je double les postes, si vous rajoutez Amoura, Gouiri et Benrahma, comment on fait? Brahimi est en forme, il mérite de jouer, mais il y’a de la concurrence. D’autant plus que l’étau se resserre et qu’on revient au nombre de joueurs qui nous sera alloué à la CAN à savoir 23 éléments. Bounedjah a un poste sur lequel j’estime qu’il a des choses à faire, il est en forme, il marque des buts, son retour est logique, à lui de faire le nécessaire » martelait-il. Et de renchérir, dans un langage cru dénué de toute ambigüité : « Il reste un peu de temps avant d’arrêter la liste finale des joueurs qui seront retenus pour la prochaine CAN-2023. Or, Bouanani avait 50 minutes de temps de jeu depuis le début de la saison. Il faut donc le comparer à Mahrez et à Ounas. Pour Sayoud, c’est Aouar et Chaïbi qui sont ses concurrents. Il faut être honnête dans ses comparaisons. Raïs M’bolhi reprend à peine la compétition. L’arrêt du championnat en Algérie ça n’a pas arrangé les choses, mais là, les rencontres vont s’enchaîner, notamment les rendez-vous en Ligue des champions, on verra comment il performe. Même chose pour Youcef Belaïli». Voilà qui est (très) clair!