Les membres du bureau du Sénat se réuniront, aujourd’hui, dimanche en session extraordinaire. Cette session aura comme ordre du jour l’élection d’un président de la chambre haute conformément à la constitution et au règlement intérieur. Le bureau devra statuer sur cette problématique de la nomination d’un président en remplacement de son ex président Abdelkader Ben Salah. Celui-ci, et conformément à l’ancienne constitution de l’ex président déchu Abdelaziz Bouteflika, était appelé pour gérer le pays après l’annulation du 5ème mandat présidentiel par le Hirak du 22 février 2019. Abdelkader Ben Salah a ensuite brigué le poste de chef d’Etat pour présider aux destinées du pays, avant la tenue des élections présidentielles de Novembre 2019 et l’élection de Abdelmadjid Tebboun comme président de la République. Depuis, le sénat a été préside de 2019 à nos jours par l’intérimaire qu’est Salah Koudjil. La chambre haute baigne, actuellement, dans l’opacité totale. Pour preuves, l’instabilité de ses structures qu’a engendrées l’absence d’un président élu démocratiquement pour gérer cette institution conformément à la Constitution. La réunion du bureau, aujourd’hui, sera décisive puisqu’il s’agit de fixer la date de l’élection d’un nouveau président en remplacement de l’intérimaire Salah Koudjil. Il est aussi question de l’application de la nouvelle loi électorale. Si le président du Sénat doit sortir de la composante du tiers présidentiel, cela suppose qu’il existe un quasi vide juridique pour choisir un président. Un président de la chambre haute doit être élu parmi le tiers présidentiel comme lors des nominations successives. Or et selon le sénateur Dr Chenouna que nous avons joint, hier par téléphone, le groupe du tiers présidentiel est amputé de 03 de ses membres pour cause de décès. L’urgence selon lui serait de pallier à ce manque. La présidence de la République optera pour 03 postulants qui sont des personnalités connues pour leur parcours et notoriété politique pour siéger au niveau du groupe du tiers présidentiel. Une fois la composante réunie, les sénateurs pourront élire un futur président issu du tiers présidentiel. Pour l’heure et selon nos sources, l’intérimaire Salah Goudjil cumule le poste de vice président du Sénat et président par intérim. Le choix sur lui est écarté par nos sources vu son âge avancé puisque dans son discours à la Nation, jeudi dernier, le président Tebboun avait exhorté à plus d’implication des jeunes dans le contexte politique. Même si au Sénat siègent des sages cela n’écarte nullement l’éventualité de l’élection d’un jeune président pour présider les affaires de la chambre haute. Signalons que le Sénat a du pain sur la planche, puisqu’il est au centre de plusieurs scandales en rapport avec l’argent sale et indus privilèges ayant concerné directement l’implication de ses membres et sénateurs élus ou du tiers présidentiel ou ex ministres impliqués dans des affaires de corruption.
