Les futurs députés de la wilaya d’Oran vont amorcer leur mandat de cinq ans dans une conjoncture marquée par la Covid-19 et une crise financière endémique qui n’a pas été sans effets sur le développement local, à l’instar d’autres wilayas du pays. Pour autant, ils débuteront leur législature dans un moment difficile d’effondrement du pouvoir d’achat de précarisation sociale. Ceux-ci sont donc censés connaître à la lettre les aspirations légitimes de leurs mandants qui les ont élus à l’APN pour défendre leur cause devant les autorités centrales et le gouvernement, pour une amélioration qualitative de leur cadre de vie quotidien. Pour cela, ils devaient cravacher dur et ratisser large durant la campagne électorale des législatives du 12 juin pour être au chevet des électeurs. Ce ne serait pas, hélas, pour tous les candidats en campagne qu’ils soient issus des listes des partis politiques ou des listes indépendantes dont bon nombre ont donné l’impression d’être en rade et en décalage par rapport aux vraies préoccupations essentielles des citoyens.
«C’est décevant de constater que certains candidats ne connaissent pas les programmes structurants de leur wilaya d’origine ni le taux du CO2 dans l’air, celui d’oxygène dans l’eau ou les paramètres de suivi de la qualité de l’eau et de la conductivité de l’eau douce calculés quotidiennement», avait déploré un chimiste, durant la dernière campagne d’une liste indépendante. Cette connaissance «limitée» des besoins quotidiens des citoyens et des paramètres de mesure de l’air, de l’eau et l’environnement, somme tout élémentaires, à l’image du calcul du taux de pollution atmosphérique ou hydrique, fait de certains candidats, des novices qui ont beaucoup plus besoin d’être formés avant de focaliser leur travail sur la promulgation des lois et de s’occuper à décortiquer les activités du gouvernement. La wilaya d’Oran compte énormément cette fois-ci sur ses futurs députés. Ces derniers dont le mandat coïncide avec une conjoncture particulière, qui devraient représenter dignement leurs électeurs, honorer leurs engagements vis-à-vis de la population à la Chambre haute, défendre les dossiers stratégiques et promouvoir le développement local en appui aux efforts consentis par les autorités locales, ont, dès à présent, du pain sur la planche.
