Pendant que Joe Biden s’est adressé aux Américains, lundi, en les implorant de porter le masque contre le Covid-19, Donald Trump a réglé ses comptes avec son ministre de la Défense, limogé, tout en continuant à contester les résultats de la présidentielle. Il a sur cette question reçu l’appui du ministre de la Justice, Bill Barr. Joe Biden et Donald Trump ont entamé lundi 9 novembre un pas de deux qui pourrait durer des semaines. Promettant d’être « guidé par la science et les experts », le démocrate a endossé son habit de président élu des États-Unis. Il a dévoilé les membres de son comité consultatif chargé de présenter dès son investiture, le 20 janvier, un plan détaillé pour sortir le pays de la crise sanitaire et économique. Ce comité rassemble des experts reconnus et des anciens de l’administration de Barack Obama, dont le « lanceur d’alerte » Rick Bright, limogé d’une agence fédérale au cour de la réponse sanitaire au début de la pandémie. Lors d’une allocution dans sa ville de Wilmington, dans le Delaware, Joe Biden a plaidé une nouvelle fois pour le port du masque qui « n’est pas une posture politique ». « Il est temps de mettre fin à la politisation des gestes responsables de santé publique », a-t-il martelé alors que de nombreux partisans de Donald Trump rechignent à se couvrir le visage et que le président sortant n’a eu de cesse de minimiser la pandémie. Joe Biden avait auparavant, dans un communiqué diffusé par son équipe de transition, salué l’annonce par les laboratoires Pfizer et BioNTech d’un vaccin « efficace à 90 % » contre le Covid-19, qui apporte « tant de raisons d’espérer ». Donald Trump, qui refuse toujours d’admettre sa défaite, a accusé Pfizer de ne pas avoir eu le « courage » d’annoncer son vaccin avant l’élection. « Si Biden était président, vous n’auriez pas le vaccin avant quatre ans », a-t-il assuré dans un tweet. Le président sortant, dont l’agenda était totalement vide pour la sixième journée consécutive, a aussi annoncé sur Twitter le limogeage, attendu, du chef du Pentagone, Mark Esper. Les relations entre le bouillant président républicain et ce technocrate de 56 ans étaient tendues depuis juin, quand Mark Esper s’était opposé publiquement au déploiement de l’armée pour réprimer les manifestations antiracistes dans le pays.
