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Alors que des rumeurs circulent sur la «rareté de 132 médicaments». Le ministère de tutelle répond

Finalement, y aurait-il une pénurie de certains médicaments en Algérie? Tout compte fait, depuis un certain temps, la folle polémique enfle autour d’une supposée rareté d’une liste de médicaments dont certains sont considérés névralgiques en Algérie, au point de faire réagir officiellement le ministère de l’Industrie et de la Production Pharmaceutique. Une polémique qui avait été précédée, il y a quelques jours, par la montée au créneau du Conseil de l’Ordre des dentistes sur une soi-disant pénurie de produits d’anesthésie dentaire, au niveau des dentistes, notamment ceux du secteur privé. Ces rumeurs sur des ruptures de médicaments ou produits qui se relayent par médias sociaux interposés, si elles venaient à être confirmées, n’arrangeraient en rien les affaires aussi bien des médecins que des malades. Devant l’ampleur des informations sur une rupture d’approvisionnement de médicaments sur le marché, le ministère a récemment tenu à couper court catégoriquement à travers un communiqué à de telles informations. Il a d’abord rassuré qu’aucune perturbation de l’approvisionnement en médicaments n’a été signalée, que ce soit dans les établissements de santé ou chez les pharmaciens. Cette déclaration qui met ainsi en contraste, tout ce qui a été véhiculé jusque-là dans les réseaux sociaux, à propos de la rareté de médicaments, intervient en réponse à certaines préoccupations au sujet d’une prétendue rareté de 132 médicaments essentiels en Algérie. Des députés avaient également soulevé ce problème à travers une lettre qu’ils ont envoyée au Premier ministre au sujet d’une « grave pénurie » de certains médicaments dans les pharmacies et les établissements de santé. Les précisions du ministère de l’Industrie et de la Production Pharmaceutique interviennent dans une conjoncture où le ministère ne cesse de mettre en exergue les efforts de l’Algérie afin de garantir la disponibilité de tous les médicaments et ses ambitions d’en faire de même qu’en 2024. Ali Aoun avait, rappelons-le, rassuré, il y a quelques mois, que la pénurie des médicaments sera réglée en 2024, à hauteur de 85 %. Cependant, cette même présumée indisponibilité de certains médicaments dans les hôpitaux et pharmacies n’a pas tardé à faire monter d’un cran le ministère de l’Industrie pharmaceutique qui s’en est défendu bec et ongles contre une telle polémique. Le ministère précise que, malgré l’absence d’une liste précise de médicaments censés être en pénurie, les autorités ministérielles ont enquêté sur ces allégations, après quoi celles-ci ont constaté que certains médicaments hospitaliers tels que le «Flucortac», ne sont pas répertoriés dans le registre national officiel des produits pharmaceutiques enregistrés en Algérie. Ce qui signifie, selon le même ministère, qu’ils ne sont pas disponibles sur le marché national. Le ministère revient à la charge, disant que ses services «n’ont pas été rendus destinataires de ce signalement relatif à une éventuelle perturbation d’approvisionnement, que ce soit au niveau des services hospitaliers que des officines des villes». Le ministère a par ailleurs souligné que la plupart des médicaments mentionnés dans la liste en question relèvent de la responsabilité de la pharmacie centrale des hôpitaux. Déterminer les besoins, l’approvisionnement et la distribution dans les établissements de santé relève des fonctions de cette dernière. Toutefois, le communiqué a assuré que des médicaments essentiels tels que le «Sintrom», le «Glucagon» et le «Fentanyl», utilisés en milieu hospitalier, sont disponibles à la pharmacie centrale des hôpitaux. De plus, un traitement innovant contre le cancer, le «Nivolumab», bénéficie de procédures d’achat spéciales. La pharmacie centrale des hôpitaux procèdera bientôt à la livraison de ce dernier. En ce qui concerne les produits anesthésiques utilisés en dentisterie, le ministère a déclaré que le marché national a été approvisionné en quantités importantes. Une quantité supplémentaire de 23.500 boîtes de 50 doses sera livrée cette semaine, avec d’autres quantités prévues d’ici à la fin du mois. La perturbation récente de l’approvisionnement en produits anesthésiques dentaires est liée à l’indisponibilité de la source d’origine. Pour faire face à cette situation, le ministère a pris des mesures pour se conformer aux réglementations en vigueur concernant les importations pharmaceutiques et l’agrément des établissements locaux pour la production de ces produits. Le ministère a également souligné que les besoins nationaux, de l’abondance des produits pharmaceutiques et de la complémentarité avec la production nationale influent sur les importations pharmaceutiques. Enfin, il a réaffirmé son engagement à garantir la disponibilité continue des médicaments essentiels et des soins de santé aux patients grâce à la collaboration avec divers partenaires, notamment les départements ministériels, les importateurs, les distributeurs pharmaceutiques, les associations et les syndicats de professionnels de la santé.

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